par Jonathan Trudel, L’actualité

Gyslaine Desrosiers a une solution simple pour désengorger les salles d’urgences du Québec. « On pourrait confier à des infirmières praticiennes spécialisées [IPS] tous les cas non urgents, ceux qu’on appelle dans le jargon les “codes 4 et 5”, comme les otites ou les infections respiratoires légères », dit la présidente sortante de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).

(Les médecins ne veulent pas les voir à l’urgence ni d’ailleurs dans les dans les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD))

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« Ça coûterait moins cher à l’État de faire appel à des IPS pour prendre la tension artérielle des patients, dit Gyslaine Desrosiers. Ce que les gens veulent, c’est un accès à des services de santé, pas nécessairement à un médecin. » Les infirmières ne sont pas les seules à revendiquer un plus grand rôle dans le réseau de la santé. Les pharmaciens, sages-femmes et ambulanciers tentent tous, depuis des lustres, d’élargir leur champ d’exercice, ce qui permettrait de désengorger les soins de première ligne. Et ils se heurtent souvent, eux aussi, à un mur. Celui des médecins.