Collusion et corruption: Québec entend appliquer la loi 1 intégralement
Le Kiosque a traduit la réaction de la p.-d.g. de l’Association des ingénieurs-conseils du Québec (AICQ), Johanne Desrochers qu’on peut lire ci-dessous.
: ce qui a été volé aux Québécois restera dans les poches des entreprises qui ont volé. D’ailleurs, les fonctionnaires ont aidé ces entreprises. Elle ajoute que tout le monde vole. Mais Johanne Desrochers est prête à grandir avec nous.
La p.-d.g. de l’Association des ingénieurs-conseils du Québec (AICQ), Johanne Desrochers
Robert Dutrisac, Le Devoir
Pour le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, les entreprises fautives, avant d’obtenir des contrats, doivent s’engager à rembourser les sommes spoliées.
La première ministre, tout comme le président du Conseil du trésor, reste muette à ce sujet.
Johanne Desrochers s’oppose à cette obligation de remboursement. « Si la réhabilitation, c’est juste de penser à faire un chèque, je trouve qu’on n’aura rien gagné comme société », a-t-elle livré au Devoir. Elle a dit craindre la disparition d’entreprises si la loi 1 est strictement appliquée.
Des ingénieurs, mais aussi des fonctionnaires, sont impliqués. « On est dans une situation de collusion, de corruption, et il y a des coupables des deux côtés », a-t-elle affirmé.
La personne qui a commis ces crimes au sein de la firme, l’aurait-elle fait si elle avait su qu’elle mettait à risque des milliers d’emplois ? s’est demandé la p.-d. g. Rappelant que le travail au noir coûte des milliards à la société québécoise et qu’il implique bien des citoyens, Johanne Desrochers croit que le manque d’éthique est un fait de société. « L’intégrité, ce n’est pas juste pour les hommes d’affaires. »
« Je souhaiterais tellement que ce qui se passe en ce moment serve à faire grandir tout le monde, le Québec au complet dans le fond », a-t-elle affirmé, évoquant le besoin d’une deuxième Révolution tranquille.