Contrepoint

Dans un pamphlet contre “Le grand journal”, l’ancien chroniqueur Ollivier Pourriol dénonce une télé qui préfère “déconner avec les invités au lieu de penser avec eux”.

Par Francis Richard.

(…) Alors qu’il est censé parler de livres, il a la naïveté de vouloir les lire. Ce n’est pas ce qu’on lui demande. Son rédacteur en chef, qui lui dira un jour qu'”on ne parle pas de poètes morts” [sic], lit toujours les livres de cette manière : “La première page, la dernière page et la page 100.” Pourquoi ces seules pages ? “Comme ça, je connais le début, la fin, et si on parle du livre, je parle de la page 100. Quelqu’un qui arrive à la page 100, c’est qu’il a lu le livre.” Ollivier Pourriol demande plus tard à un adjoint du même rédacteur en chef : “Comment tu veux que je conseille un livre que je n’ai pas lu ?” Il s’entend répondre, sans rire : “Tu peux le respirer, le livre.”