Le blogue de Lise Ravary – 24 juillet 2013

 

Le 1er août, le Québec va resserrer les critères de sélection des immigrants pour privilégier les candidats qui possèdent déjà une bonne connaissance du français. (..)

Une bien bonne chose ? Pas si simple. Cette décision risque non seulement de priver le Québec d’excellents candidats mais aussi d’augmenter le nombre de ressortissants étrangers dont les valeurs campent aux antipodes des nôtres et plus difficiles à intégrer. Le français, c’est important mais ce n’est pas tout.

Une langue, ça s’apprend.

Priorité aux francophones

Ce changement, (..) donnera de facto une longueur d’avance aux candidats issus de sociétés plus traditionnelles, comme celles du Maghreb et de plusieurs ex-colonies françaises et belges. (..)

Et parce que nous sommes étranglés par la rectitude politique, et que personne ne veut passer pour raciste, on ne discutera pas du défi d’intégrer encore plus d’individus dont le regard sur l’égalité hommes-femmes, l’éducation des enfants, les droits des homosexuels et la place de la religion dans la société pourraient diverger du nôtre. (..)

Entre une francophone couverte de la tête aux pieds qui n’a pas le droit de quitter la maison sans son mari, et une biochimiste  diplômée de l’Académie des sciences de Moscou qui ne parle que le russe, laquelle a de meilleures chances de s’intégrer, de travailler, d’enrichir rapidement la société québécoise ? Car  tel est le but de l’immigration.