Les fleurs du vide

Méthé Myrand, Léa
Agence Science-Presse
4 juillet 1999

Il y a quelques jours, rue Saint-Denis, on m’a vendu une fiole de potion magique. Le contenu de cette minuscule bouteille brune devait guérir rien de moins que mon indécision, et ce pour la modique somme de dix dollars.

L’endroit n’avait rien d’une de ces sombres boutiques ésotériques comme on en voit dans les films, et les livres y arboraient une couverture moderne et glacée où on pouvait lire les mots «esprit» ou «énergie» sur la majorité des titres. Le reste de l’espace était occupé en grande partie par d’inoffensifs aliments bio. Mais là, derrière le comptoir, une multitude de petits flacons attendaient de sauver le monde: la pharmacopée du Dr Bach!

Dans les années 30, ce médecin anglais (1886-1936) a élaboré un traitement miracle basé sur ce qu’il a affirmé être la relation entre le mal et l’esprit. Selon lui, toutes les maladies sont en réalité le signe d’un conflit de l’âme. Ce que Bach soigne, ce sont donc les émotions. Jusque-là, rien d’étonnant pour les adeptes du nouvel âge, mais c’est ensuite que commencent des associations d’idées douteuses: il affirme par exemple que les gens qui sont stricts et rigides sont enclins à souffrir de raideur dans les membres; les problèmes cardiaques toucheraient ceux qui aiment peu; et ainsi de suite.

Mais ça ne s’arrête pas là. Les fleurs du Dr Bach, ce sont 37 fleurs censées guérir toutes ces émotions négatives. Toutes ont été identifiées par Bach lui-même, «par intuition», a-t-il affirmé. Toutes poussaient à l’état sauvage dans un rayon de quelques kilomètres autour de chez lui. Le saule pleureur guérit le ressentiment (pleureur, pleurs, ressentiment: vous avez saisi?), l’aigremoine ceux qui souffrent en silence, et l’impatiente vient à bout, cela va sans dire, de l’impatience.

Et ce n’est pas tout: il n’y a pas un milligramme de fleur dans les petits pots où on vous vend la «potion» du Dr Bach! La recette est plutôt la suivante: on laisse les pétales macérer dans une bassine d’eau pure, au soleil. Très important, le soleil: si un nuage passe, il faut recommencer. Après trois ou quatre heures, on jette les fleurs, on ajoute à l’eau une part d’alcool… et on vend! Bach proposait du cognac, d’autres ont aujourd’hui remplacé cela par d’autres alcools, et même, dans un cas, de la sève d’érable. Ce qui reste de la fleur: un souvenir noyé dans l’alcool!

Dix dollars pour 10 millilitres!

Et la compagnie Bach Flowers Remedies ratisse large. Son dépliant publicitaire associe tant de maux aux 37 fleurs (et à la 38e substance, rock water, autrement dit… de l’eau!) que peu importe ce dont vous souffrez, vous serez sûrement «couvert»!

Par exemple, quelques gouttes d’essence de vigne sont censées guérir les vilaines intentions de «ceux qui peuvent être dictateurs et tyrans, mais qui font cependant de bons chefs lorsqu’ils ne sont pas portés aux extrêmes». Curieux que la planète se porte encore aussi mal… Dans les cas de terreur ou de panique, prenez votre hélianthème avant de composer le 911. On précise même que le remède n’a pas été conçu pour remplacer l’aide d’urgence qualifiée, mais qu’il peut être utilisé en attendant celle-ci…

Vous n’êtes pas convaincus? Quelques gouttes de fleurs de marronnier blanc seront bénéfiques, car elles chassent «les idées ou arguments indésirables de l’esprit»… Comme l’objectivité et le gros bon sens?

….

La Bibliothèque de Westmount n’offre aucun livre sur Bach.

Le réseau des Bibliothèques de Montréal offre aux Montréalais 57 livres sur Bach.

Durant l’année dernière seulement la Grande Bibliothèque (BAnQ) en a acheté une dizaine.

Les douze guérisseurs
Bach, Edward, 1886-1936
Cesena : Macro, 2012.

Toutes les  fleurs de Bach et autres plantes soignantes
Conte, Robert
Bussière, 2012

Élixirs de Bach et naturopathie
Drezet, Christophe, 1958-
Escalquens : Dangles, 2012.

Fleurs de Bach : des remèdes pour l’âme
Fusch, Madeleine
[Sayat] : De Borée, 2012.

Le précis des fleurs de Bach : dominez vos émotions!
Moro-Buronzo, Alessandra
Monaco : Alpen, 2012.

Les 38 quintessences florales du dr Edward Bach. 2. Guide pratique de thérapie florale
Scheffer, Mechthild
Paris : Médicis, c2012.

Les fleurs de Bach et les typologies humaines : leurs indications, leurs effets
Mark, Béatrice, 1954-
Paris : Médicis, 2012.

Les vrais pouvoirs des fleurs de Bach : [38 élixirs floraux pour soigner le corps et l’esprit]
Mazelin Salvi, Flavia, 1963-
Paris : Presses du Châtelet, 2012.

plus la version électronique:

Les vrais pouvoirs des fleurs de Bach [ressource électronique] : [38 élixirs floraux pour soigner le corps et l’esprit]
Mazelin Salvi, Flavia, 1963-
Paris : Presses du Châtelet, 2012.

…..

La BAnQ a déjà acheté:

Moi, malade, mais pourquoi?
Le sens des maladies dévoilé aux jeunes
Christian Flèche et Claire Flèche

On y trouvait des réponses à des questions cruciales pour tout le Québec comme:

Pourquoi les pets odorants sont-ils généralement plus chauds et moins bruyants que les pets ordinaires? (P.67)

plus l’incontournable:

Explications des difficultés scolaires

“D’autres enfants ont des problèmes en mathématiques, car certains d’entre eux sont issus de familles recomposées avec des divorces, donc des divisions, avec des décès, des soustractions, avec des additions, des multiplications (…) L’enfant à l’École primaire, dès qu’il démarre les mathématiques, cela le met en stress, en conflit. Il ne veut pas, inconsciemment bien sûr, supprimer ou additionner, cela l’a rendu trop malheureux.”

….

Autre achat récent:

Guérir en comprenant les messages de nos malaises et de nos maladies : Le grand dictionnaire de la métamédecine (publié le 11 mai 2012 par l’Équipe du kiosque)

Claudia Rainville, Montréal,
Éditions Québécor, 2011.

Extrait de la critique cinglante de Sophie Mangado

L’homosexualité, dont on se surprend qu’elle figure parmi un « grand dictionnaire » répertoriant 1300 « malaises et maladies », tiendrait à un arrimage défaillant du yin et du yang. Et l’auteure de s’empêtrer dans une tentative d’explication pour le moins opaque. « L’homosexualité n’est pas une maladie en soi ». Nous voilà rassuré. Si ça n’est pas une maladie, on en déduit qu’il doit s’agir d’un « malaise », et pas des moindres puisque plus de trois pages y sont consacrées, alors que dans l’ensemble il n’en faut pas plus d’une à Claudia Rainville pour régler ses « cas ». Une fois passée la théorie de la « loi de la polarité », elle nous propose cinq histoires de vies cassées, de traumatismes de l’enfance d’où résulterait l’homosexualité des protagonistes. Hum… « Alors, docteur, l’homosexualité : ‘‘problème’’ (de santé) ou pas ? », a-t-on envie de demander. On reste pantois devant la façon dont l’auteure clôt ce chapitre. Parce que les homosexuels éprouveraient une intense culpabilité, on ne devrait pas « être surpris qu’ils constituent le groupe le plus atteint par les MST (maladies sexuellement transmissibles, ndlr) et par le Sida ».

Les fleurs du vide

Méthé Myrand, Léa
Agence Science-Presse
4 juillet 1999

Il y a quelques jours, rue Saint-Denis, on m’a vendu une fiole de potion magique. Le contenu de cette minuscule bouteille brune devait guérir rien de moins que mon indécision, et ce pour la modique somme de dix dollars.

L’endroit n’avait rien d’une de ces sombres boutiques ésotériques comme on en voit dans les films, et les livres y arboraient une couverture moderne et glacée où on pouvait lire les mots «esprit» ou «énergie» sur la majorité des titres. Le reste de l’espace était occupé en grande partie par d’inoffensifs aliments bio. Mais là, derrière le comptoir, une multitude de petits flacons attendaient de sauver le monde: la pharmacopée du Dr Bach!

Dans les années 30, ce médecin anglais (1886-1936) a élaboré un traitement miracle basé sur ce qu’il a affirmé être la relation entre le mal et l’esprit. Selon lui, toutes les maladies sont en réalité le signe d’un conflit de l’âme. Ce que Bach soigne, ce sont donc les émotions. Jusque-là, rien d’étonnant pour les adeptes du nouvel âge, mais c’est ensuite que commencent des associations d’idées douteuses: il affirme par exemple que les gens qui sont stricts et rigides sont enclins à souffrir de raideur dans les membres; les problèmes cardiaques toucheraient ceux qui aiment peu; et ainsi de suite.

Mais ça ne s’arrête pas là. Les fleurs du Dr Bach, ce sont 37 fleurs censées guérir toutes ces émotions négatives. Toutes ont été identifiées par Bach lui-même, «par intuition», a-t-il affirmé. Toutes poussaient à l’état sauvage dans un rayon de quelques kilomètres autour de chez lui. Le saule pleureur guérit le ressentiment (pleureur, pleurs, ressentiment: vous avez saisi?), l’aigremoine ceux qui souffrent en silence, et l’impatiente vient à bout, cela va sans dire, de l’impatience.

Et ce n’est pas tout: il n’y a pas un milligramme de fleur dans les petits pots où on vous vend la «potion» du Dr Bach! La recette est plutôt la suivante: on laisse les pétales macérer dans une bassine d’eau pure, au soleil. Très important, le soleil: si un nuage passe, il faut recommencer. Après trois ou quatre heures, on jette les fleurs, on ajoute à l’eau une part d’alcool… et on vend! Bach proposait du cognac, d’autres ont aujourd’hui remplacé cela par d’autres alcools, et même, dans un cas, de la sève d’érable. Ce qui reste de la fleur: un souvenir noyé dans l’alcool!

Dix dollars pour 10 millilitres!

Et la compagnie Bach Flowers Remedies ratisse large. Son dépliant publicitaire associe tant de maux aux 37 fleurs (et à la 38e substance, rock water, autrement dit… de l’eau!) que peu importe ce dont vous souffrez, vous serez sûrement «couvert»!

Par exemple, quelques gouttes d’essence de vigne sont censées guérir les vilaines intentions de «ceux qui peuvent être dictateurs et tyrans, mais qui font cependant de bons chefs lorsqu’ils ne sont pas portés aux extrêmes». Curieux que la planète se porte encore aussi mal… Dans les cas de terreur ou de panique, prenez votre hélianthème avant de composer le 911. On précise même que le remède n’a pas été conçu pour remplacer l’aide d’urgence qualifiée, mais qu’il peut être utilisé en attendant celle-ci…

Vous n’êtes pas convaincus? Quelques gouttes de fleurs de marronnier blanc seront bénéfiques, car elles chassent «les idées ou arguments indésirables de l’esprit»… Comme l’objectivité et le gros bon sens?

….

La Bibliothèque de Westmount n’offre aucun livre sur Bach.

Le réseau des Bibliothèques de Montréal offre aux Montréalais 57 livres sur Bach.

Durant l’année dernière seulement la Grande Bibliothèque (BAnQ) en a acheté une dizaine.

Les douze guérisseurs
Bach, Edward, 1886-1936
Cesena : Macro, 2012.

Toutes les  fleurs de Bach et autres plantes soignantes
Conte, Robert
Bussière, 2012

Élixirs de Bach et naturopathie
Drezet, Christophe, 1958-
Escalquens : Dangles, 2012.

Fleurs de Bach : des remèdes pour l’âme
Fusch, Madeleine
[Sayat] : De Borée, 2012.

Le précis des fleurs de Bach : dominez vos émotions!
Moro-Buronzo, Alessandra
Monaco : Alpen, 2012.

Les 38 quintessences florales du dr Edward Bach. 2. Guide pratique de thérapie florale
Scheffer, Mechthild
Paris : Médicis, c2012.

Les fleurs de Bach et les typologies humaines : leurs indications, leurs effets
Mark, Béatrice, 1954-
Paris : Médicis, 2012.

Les vrais pouvoirs des fleurs de Bach : [38 élixirs floraux pour soigner le corps et l’esprit]
Mazelin Salvi, Flavia, 1963-
Paris : Presses du Châtelet, 2012.

plus la version électronique:

Les vrais pouvoirs des fleurs de Bach [ressource électronique] : [38 élixirs floraux pour soigner le corps et l’esprit]
Mazelin Salvi, Flavia, 1963-
Paris : Presses du Châtelet, 2012.

…..

La BAnQ a déjà acheté:

Moi, malade, mais pourquoi?
Le sens des maladies dévoilé aux jeunes
Christian Flèche et Claire Flèche

On y trouvait des réponses à des questions cruciales pour tout le Québec comme:

Pourquoi les pets odorants sont-ils généralement plus chauds et moins bruyants que les pets ordinaires? (P.67)

plus l’incontournable:

Explications des difficultés scolaires

“D’autres enfants ont des problèmes en mathématiques, car certains d’entre eux sont issus de familles recomposées avec des divorces, donc des divisions, avec des décès, des soustractions, avec des additions, des multiplications (…) L’enfant à l’École primaire, dès qu’il démarre les mathématiques, cela le met en stress, en conflit. Il ne veut pas, inconsciemment bien sûr, supprimer ou additionner, cela l’a rendu trop malheureux.”

….

Autre achat récent:

Guérir en comprenant les messages de nos malaises et de nos maladies : Le grand dictionnaire de la métamédecine (publié le 11 mai 2012 par l’Équipe du kiosque)

Claudia Rainville, Montréal,
Éditions Québécor, 2011.

Extrait de la critique cinglante de Sophie Mangado

L’homosexualité, dont on se surprend qu’elle figure parmi un « grand dictionnaire » répertoriant 1300 « malaises et maladies », tiendrait à un arrimage défaillant du yin et du yang. Et l’auteure de s’empêtrer dans une tentative d’explication pour le moins opaque. « L’homosexualité n’est pas une maladie en soi ». Nous voilà rassuré. Si ça n’est pas une maladie, on en déduit qu’il doit s’agir d’un « malaise », et pas des moindres puisque plus de trois pages y sont consacrées, alors que dans l’ensemble il n’en faut pas plus d’une à Claudia Rainville pour régler ses « cas ». Une fois passée la théorie de la « loi de la polarité », elle nous propose cinq histoires de vies cassées, de traumatismes de l’enfance d’où résulterait l’homosexualité des protagonistes. Hum… « Alors, docteur, l’homosexualité : ‘‘problème’’ (de santé) ou pas ? », a-t-on envie de demander. On reste pantois devant la façon dont l’auteure clôt ce chapitre. Parce que les homosexuels éprouveraient une intense culpabilité, on ne devrait pas « être surpris qu’ils constituent le groupe le plus atteint par les MST (maladies sexuellement transmissibles, ndlr) et par le Sida ».

Les fleurs du vide

Méthé Myrand, Léa
Agence Science-Presse
4 juillet 1999

Il y a quelques jours, rue Saint-Denis, on m’a vendu une fiole de potion magique. Le contenu de cette minuscule bouteille brune devait guérir rien de moins que mon indécision, et ce pour la modique somme de dix dollars.

L’endroit n’avait rien d’une de ces sombres boutiques ésotériques comme on en voit dans les films, et les livres y arboraient une couverture moderne et glacée où on pouvait lire les mots «esprit» ou «énergie» sur la majorité des titres. Le reste de l’espace était occupé en grande partie par d’inoffensifs aliments bio. Mais là, derrière le comptoir, une multitude de petits flacons attendaient de sauver le monde: la pharmacopée du Dr Bach!

Dans les années 30, ce médecin anglais (1886-1936) a élaboré un traitement miracle basé sur ce qu’il a affirmé être la relation entre le mal et l’esprit. Selon lui, toutes les maladies sont en réalité le signe d’un conflit de l’âme. Ce que Bach soigne, ce sont donc les émotions. Jusque-là, rien d’étonnant pour les adeptes du nouvel âge, mais c’est ensuite que commencent des associations d’idées douteuses: il affirme par exemple que les gens qui sont stricts et rigides sont enclins à souffrir de raideur dans les membres; les problèmes cardiaques toucheraient ceux qui aiment peu; et ainsi de suite.

Mais ça ne s’arrête pas là. Les fleurs du Dr Bach, ce sont 37 fleurs censées guérir toutes ces émotions négatives. Toutes ont été identifiées par Bach lui-même, «par intuition», a-t-il affirmé. Toutes poussaient à l’état sauvage dans un rayon de quelques kilomètres autour de chez lui. Le saule pleureur guérit le ressentiment (pleureur, pleurs, ressentiment: vous avez saisi?), l’aigremoine ceux qui souffrent en silence, et l’impatiente vient à bout, cela va sans dire, de l’impatience.

Et ce n’est pas tout: il n’y a pas un milligramme de fleur dans les petits pots où on vous vend la «potion» du Dr Bach! La recette est plutôt la suivante: on laisse les pétales macérer dans une bassine d’eau pure, au soleil. Très important, le soleil: si un nuage passe, il faut recommencer. Après trois ou quatre heures, on jette les fleurs, on ajoute à l’eau une part d’alcool… et on vend! Bach proposait du cognac, d’autres ont aujourd’hui remplacé cela par d’autres alcools, et même, dans un cas, de la sève d’érable. Ce qui reste de la fleur: un souvenir noyé dans l’alcool!

Dix dollars pour 10 millilitres!

Et la compagnie Bach Flowers Remedies ratisse large. Son dépliant publicitaire associe tant de maux aux 37 fleurs (et à la 38e substance, rock water, autrement dit… de l’eau!) que peu importe ce dont vous souffrez, vous serez sûrement «couvert»!

Par exemple, quelques gouttes d’essence de vigne sont censées guérir les vilaines intentions de «ceux qui peuvent être dictateurs et tyrans, mais qui font cependant de bons chefs lorsqu’ils ne sont pas portés aux extrêmes». Curieux que la planète se porte encore aussi mal… Dans les cas de terreur ou de panique, prenez votre hélianthème avant de composer le 911. On précise même que le remède n’a pas été conçu pour remplacer l’aide d’urgence qualifiée, mais qu’il peut être utilisé en attendant celle-ci…

Vous n’êtes pas convaincus? Quelques gouttes de fleurs de marronnier blanc seront bénéfiques, car elles chassent «les idées ou arguments indésirables de l’esprit»… Comme l’objectivité et le gros bon sens?

….

La Bibliothèque de Westmount n’offre aucun livre sur Bach.

Le réseau des Bibliothèques de Montréal offre aux Montréalais 57 livres sur Bach.

Durant l’année dernière seulement la Grande Bibliothèque (BAnQ) en a acheté une dizaine.

Les douze guérisseurs
Bach, Edward, 1886-1936
Cesena : Macro, 2012.

Toutes les  fleurs de Bach et autres plantes soignantes
Conte, Robert
Bussière, 2012

Élixirs de Bach et naturopathie
Drezet, Christophe, 1958-
Escalquens : Dangles, 2012.

Fleurs de Bach : des remèdes pour l’âme
Fusch, Madeleine
[Sayat] : De Borée, 2012.

Le précis des fleurs de Bach : dominez vos émotions!
Moro-Buronzo, Alessandra
Monaco : Alpen, 2012.

Les 38 quintessences florales du dr Edward Bach. 2. Guide pratique de thérapie florale
Scheffer, Mechthild
Paris : Médicis, c2012.

Les fleurs de Bach et les typologies humaines : leurs indications, leurs effets
Mark, Béatrice, 1954-
Paris : Médicis, 2012.

Les vrais pouvoirs des fleurs de Bach : [38 élixirs floraux pour soigner le corps et l’esprit]
Mazelin Salvi, Flavia, 1963-
Paris : Presses du Châtelet, 2012.

plus la version électronique:

Les vrais pouvoirs des fleurs de Bach [ressource électronique] : [38 élixirs floraux pour soigner le corps et l’esprit]
Mazelin Salvi, Flavia, 1963-
Paris : Presses du Châtelet, 2012.

…..

La BAnQ a déjà acheté:

Moi, malade, mais pourquoi?
Le sens des maladies dévoilé aux jeunes
Christian Flèche et Claire Flèche

On y trouvait des réponses à des questions cruciales pour tout le Québec comme:

Pourquoi les pets odorants sont-ils généralement plus chauds et moins bruyants que les pets ordinaires? (P.67)

plus l’incontournable:

Explications des difficultés scolaires

“D’autres enfants ont des problèmes en mathématiques, car certains d’entre eux sont issus de familles recomposées avec des divorces, donc des divisions, avec des décès, des soustractions, avec des additions, des multiplications (…) L’enfant à l’École primaire, dès qu’il démarre les mathématiques, cela le met en stress, en conflit. Il ne veut pas, inconsciemment bien sûr, supprimer ou additionner, cela l’a rendu trop malheureux.”

….

Autre achat récent:

Guérir en comprenant les messages de nos malaises et de nos maladies : Le grand dictionnaire de la métamédecine (publié le 11 mai 2012 par l’Équipe du kiosque)

Claudia Rainville, Montréal,
Éditions Québécor, 2011.

Extrait de la critique cinglante de Sophie Mangado

L’homosexualité, dont on se surprend qu’elle figure parmi un « grand dictionnaire » répertoriant 1300 « malaises et maladies », tiendrait à un arrimage défaillant du yin et du yang. Et l’auteure de s’empêtrer dans une tentative d’explication pour le moins opaque. « L’homosexualité n’est pas une maladie en soi ». Nous voilà rassuré. Si ça n’est pas une maladie, on en déduit qu’il doit s’agir d’un « malaise », et pas des moindres puisque plus de trois pages y sont consacrées, alors que dans l’ensemble il n’en faut pas plus d’une à Claudia Rainville pour régler ses « cas ». Une fois passée la théorie de la « loi de la polarité », elle nous propose cinq histoires de vies cassées, de traumatismes de l’enfance d’où résulterait l’homosexualité des protagonistes. Hum… « Alors, docteur, l’homosexualité : ‘‘problème’’ (de santé) ou pas ? », a-t-on envie de demander. On reste pantois devant la façon dont l’auteure clôt ce chapitre. Parce que les homosexuels éprouveraient une intense culpabilité, on ne devrait pas « être surpris qu’ils constituent le groupe le plus atteint par les MST (maladies sexuellement transmissibles, ndlr) et par le Sida ».