VLB éditeur

P.434

Tous les intervenants institutionnels, depuis les syndicats d’enseignants jusqu’aux recteurs, en passant par les sous-ministres, ont le même beau discours: leur but, leur raison d’être, est le bien-être de l’enfant, de l’élève ou de l’étudiant. Toutefois, dès que cette mission sacrée entre en conflit avec l’intérêt de la corporation ou de l’institution, ce n’est jamais les étudiants ou les élèves qui l’emportent. C’est cette réalité que je trouvais la plus détestable dans le monde de l’éducation.

P, 441

J’ai frappé un grand coup avec le projet de loi 95 modifiant la loi sur les universités. (…) cette loi créait l’obligation pour les recteurs de rendre des comptes à chaque année devant la Commission parlementaire de l’Éducation.

(…)

Les recteurs étaient très en colère. Quoi, l’Assemblée nationale ( c’est-à-dire le peuple) osait leur demander des comptes, à eux, qui, par essence, étaient au-dessus de ces basses considérations?

P.485

Quand les cadres s’équipent tous d’adjoints et de sécrétaires en plus de se doter d’une échelle salariale juteuse, il est difficile de refuser les demandes des cols bleus, des policiers et des pompiers.

P.511

Dans un domaine qui m’est très proche, j’aimerais tant que la commission Charbonneau aille voir à quel point les libéraux, à force de recul et de compromissions, ont réussi à transformer deux des piliers de l’agriculture, la stabiliation des revenus agricoles et la protection du territoire agricole , en une vache à lait pour leur caisse électorale. Après tout, les avocats spécialisés en « dézonage », les promoteurs, les firmes d’ingénieurs et les entrepreneurs en contruction forment une famille soudée. Mais la commission aura-t-elle le temps, le courage et le mandat de se pencher là-dessus?