Le quotidien Libération prisonnier d’une logique suicidaire
Journaliste et producteur audiovisuel spécialiste des médias
Décidément, Libération n’est jamais si bien desservi que par lui-même. Comme si l’ampleur de la crise qui menace l’existence de la presse écrite ne suffisait pas, le quotidien, déjà en coma dépassé dans les kiosques, décide de partir en guerre contre ses actionnaires, tirant à boulets rouges sur ceux qui l’abritent et le font vivre.
De dangereux capitalistes se seraient-ils emparés, subrepticement, la semaine dernière, du journal ? Même pas. Il s’agit d’actionnaires qui n’ont été imposés par personne. Mieux, ce sont des hommes et des entreprises que le journal a recherchés, choisis, et adoubés. Tout comme il avait élu et voulu à sa tête un Nicolas Demorand qu’il cherche désespérément, depuis, à faire partir…
On n’est pas plus inconséquent !
Enfin si, on peut l’être. La preuve, ce bras de fer et de faire-savoir dans les colonnes du journal, aussi vindicatif que perdu d’avance, et par lequel Libération entend s’opposer à ceux qui le possèdent.