Deux chroniques de Myriam Segal à signaler:
Dans “Chercher une case minoritaire” elle passe à la râpe les quatre principaux partis politiques. Extrait ci-dessous sur le PQ. Les autres ne s’en tirent pas mieux.
Le PQ
Le PQ, roi et maître dans la région, a perdu sa fougue en gagnant le pouvoir. Tout empreint de prudence, il empile les études, manipule l’agenda à son avantage. Au-delà des ministres sympathiques de la région, il a peu de solutions originales. Le CAMPS cher au député de l’opposition Gaudreault n’a pas avancé d’un iota sous l’égide du même député devenu ministre. Quand le gouvernement libéral a confisqué le barrage de Jim-Gray à Résolu pour punir la compagnie d’avoir fermé des usines malgré le bail de la Shipshaw, les péquistes le pressaient d’être exigeant et sévère. Juste avant l’élection, Résolu a récupéré son barrage, en échange de promesses d’investissements. Comme dans l’ancien bail.
Drôle de parti qui embauche comme candidat l’auteur de 14 lock-out, tout en puisant sa base dans les syndicats! Il nous a amené une Charte des valeurs irréaliste, cousue de voeux pieux qui ne règle que peu de problèmes concrets et s’égrènera dans un festival d’avocasseries. Et puis, il y a l’agenda même pas caché, l’ambition de préparer les Québécois à un référendum en multipliant les affrontements avec le fédéral.
Je crois à la probité des politiciens en général, des chefs en particuliers. Mais le vortex étourdissant de leurs horaires les prive de temps de réflexion, et parfois de jugement. Cela donne beaucoup de latitude à leur garde rapprochée par laquelle la plupart des scandales arrivent.
On peut exiger de tous les chefs et ministres un grand strip-tease financier. On découvrira ensuite que le fils de l’un, ou l’ex de l’autre a des intérêts suspects. Jusqu’où étendra-t-on l’effeuillage obligatoire?
Restons plutôt vigilants, améliorons la Loi d’accès à l’information, la capacité d’enquête des médias, de la police, du directeur général des élections et du vérificateur général. Qui promet cela?