Lu dans le Huffington Post un chroniqueur unversitaire. Extraits.
« L’oligarchisation tranquille »
Nous sommes à un moment crucial de la construction de notre nation commune, à l’intersection entre la collectivisation de la richesse au sein du prolétariat et l’oligarchisation tranquille. (….)
Étudiée avec le recul, elle est notamment pointée du doigt pour une chose : causer l’érode de la richesse prolétaire au profit de la «super-classe», par la convergence des intérêts. »
Franck Lepage : la langue de bois décryptée avec humour !
(5.30)
Kenneth Galbraith
Chroniques d’un libéral impénitent
Gallimard
1981
p. 291
La complexité et l’obscurité, en revanche, sont des valeurs pour la profession : elles sont l’équivalent universitaire des coutumes de l’apprentissage dans le bâtiment. Elles excluent les étrangers, limitent la concurrence, préservent l’image d’une classe privilégiée ou sacerdotale. L’homme qui rend les choses claires est un jaune. On le critique moins pour sa clarté que pour sa trahison.
En plus, et tout particulièrement dans les sciences sociales, une grande partie des écrits qui manquent de clarté sont basés sur une pensée obscure ou incomplète. Il est possible, sans risque, de faire preuve d’obscurité technique sur un sujet auquel on n’a pas réfléchi à fond. Il est impossible d’être vraiment clair sur un sujet qu’on ne comprend pas ; la clarté met à nu les failles. Celui qui entreprend de rendre clairs les sujets difficiles enfreint le droit souverain de nombreux économistes, sociologues, et politicologues de mal écrire pour camoufler leur pensée bâclée, imprécise ou incomplète. On peut comprendre la colère qu’il soulève.