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Rappel de quelques exploits lorsqu’il a été ministre de la Santé sous le précédent gouvernement libéral.

Pendant un débat au Parlement sur le manque de ressources pour les aînés, il avait vanté les vertus thérapeutiques du bébé phoque électronique, un robot en peluche, pour divertir les vieux dans les CHSLD.

Il a aussi été très très rassurant pendant son mandat comme le signalait alors le Kiosque

 

On dirait une tendance…

Posted on 4 avril 2012 by Équipe du kiosque

Pénurie de médicaments:

VIH-Sida « Reflet de Société / Journal de la Rue, 7 mars, 2012.« Le ministre Bolduc se fait rassurant.»

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Santé: pénurie d’employés d’ici 5 ans, prédit Québec

Cyberpresse, 21 août 2011.

« Mais le ministre de la Santé, Yves Bolduc, veut se faire rassurantet plaide que la population n’en ressentira pas les effets. Et il se fie aux travailleurs de la santé qui seront en place pour combler les lacunes.»

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Les sages-femmes dénoncent l’inaction du gouvernement

Radio-Canada, 29 janvier 2011.

« De son côtéle ministre de la Santé se fait rassurant. « On est au mois de février, il reste encore quelques mois, ça a le temps de se placer », déclare Yves Bolduc.

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10 000 patients qui se retrouvent sans dermatologue

Canoe – Québec-Canada, 14 janv. 2011.

« Le ministre de la Santé Yves Bolduc a tenté vendredi de rassurer les 10 000 patients qui se retrouvent sans dermatologue depuis le départ du … »

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Mammographies

Le Journal de Montréal, 26 nov 2011.

« Devant une nouvelle controverse à l’effet qu’environ 15 000 résultats de mammographies doivent être réexaminés en raison de … : Bolduc se fait rassurant »

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Manque de médecins

Journal La Revue, 19 oct. 2010.

Toutefois, le ministre Bolduc se fait rassurant. «Nous avons presque terminé nos plans régionaux d’effectifs et déjà, nous pouvons vous dire que nous ferons des ajustements dans la région et que vous aurez plus de médecins. Mais je tiens à rappeler à la population que cette année, plus de 200 nouveaux médecins entreront sur le marché du travail et qu’au cours des cinq prochaines années, il y en aura encore davantage», a-t-il conclu.

 

Fécondation in vitro: les listes d’attente vont encore s’allonger

La Presse , 15 novembre 2010.

Le ministre de la Santé, Yves Bolduc, qui avait créé beaucoup d’attente, l’été dernier, en annonçant que Québec allait désormais financer la fécondation in vitro, se montre rassurant et estime que les prévisions fixées en juillet dernier quant au nombre de cycles seront respectées.

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La formation a du plomb dans l’aile

TVA Nouvelles, 25 nov. 2010

Pour sa part, le ministre de la Santé, Yves Bolduc, se fait rassurant.S’il a d’abord favorisé la formation de praticiennes de première ligne, dit-il, c’est parce que c’est là que les besoins sont les plus criants. Et il projette de consulter hôpitaux et médecins spécialistes, au cours des prochains mois, pour connaître leurs besoins en praticiennes spécialisées. Après quoi, il reverra son programme de formation, au besoin.

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La franchise santé

Cyberpresse, 23 avril 2010.

Le ministre Bolduc a alors tenté de se faire rassurant, rappelant encore une fois qu’aucune modalité n’avait encore été arrêtée pour la franchise santé ou ticket modérateur.

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Le temps d’attente dans les urgences toujours aussi long

Cyberpresse, 26 novembre 2008.

Au bureau du ministre de la Santé, Yves Bolduc, on se veut rassurant. «Nous avons des tableaux qui montrent que, cette année, la fréquentation des gens de 75 ans et plus dans les urgences augmente encore. On sait que ces patients sont bien plus lourds à traiter. Dans ces conditions, si les hôpitaux ont réussi à maintenir leur performance, c’est presque une amélioration», a expliqué l’attachée de presse de M. Bolduc, Marie-Ève Bédard.

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– Le nombre de lits et de salles d’opération du futur Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM).

Radio-Canada,  9 sept. 2008.

Bien que le ministre se fasse rassurant sur le nombre de lits offerts au futur CHUM pour les hospitalisations, la FMSQ continue de s’inquiéter de la surspécialisation du centre universitaire.

 

Finalement il faut saluer sa brillante prestation de politicien dans le dossier des centres d’injection supervisés.

 

191-0203071130-drug-warExtrait de l’article:

Petite histoire de la guerre contre les drogues

Pendant ce temps au Canada

En 1988, il y avait eu 18 overdoses mortelles à Vancouver; cinq ans plus tard, 200. En 1997, le Bureau de la Santé lance l’alarme, le tiers des toxicomanes de la ville sont porteurs du VIH (90% souffrent d’hépatite C), le plus haut taux d’infection en Occident.

Inspiré par les exemples de Rotterdam et de Berne, la ville de Vancouver obtient du gouvernement libéral une exception temporaire de la loi fédérale sur les drogues et ouvre en 2003 Insite, la première clinique d’injection en Amérique du Nord.

Quelques années passent. Insite, comme les autres cliniques dans le monde, ne fournit pas seulement des seringues propres, mais aussi du personnel médical. Ce qui n’empêche pas les surdoses (il y en a eu quelque 2 400), mais évite qu’elles soient fatales. On épargne des vies, des transports par ambulances, des chambres d’hôpitaux. Et on établit un climat de confiance qui augmente la demande pour les cures de désintox.

Insite est appuyé par la ville, la province et la police de Vancouver. La GRC est l’exception. Fait inouï, elle commande deux recherches sur Insite. Déception! Elles sont favorables à Insite. La GRC en commande alors deux autres dont une, pour éviter les mauvaises surprises, à une organisation opposée à Insite. Cette fois, la GRC obtient les résultats attendus et les achemine à Tony Clement, ministre de la Santé du nouveau gouvernement conservateur et qui considère Insite comme une « abomination ».

RCMP and the truth about safe injection sites (by John Geddes on Friday, August 20, Macleans)

Lors de la réunion annuelle de l’Association Médicale Canadienne en  2007, le ministre blâme les médecins de supporter Insite. Clement dit « que les universitaires débattent encore » de la pertinence des centres d’injections et fait allusion à de nouvelles études qui mettent en doute les recherches déjà faites. En clair, d’un côté une étude non vérifiée par des pairs universitaires et commandée par la GRC et de l’autre, une trentaine d’articles universitaires, dont les gros canons de la médecine : le New England Journal of Medicine aux États-Unis etThe Lancet en Grande-Bretagne, qui ont publié des conclusions massivement positives.

Tony Clement nomme ensuite son propre comité d’experts pour reviser la recherche. On ne peut plus se fier à personne : le comité rapporte en avril 2008 que l’expérience est positive. Malgré cela, le ministre ne veut pas renouveler l’exemption au-dela de l’été, ce qui veut dire fermer le centre. (….) 

Un mois après les grandes déceptions de Tony Clement,  le  Programme national de santé publique annonce que le Québec aura ses cliniques d’injections en 2012. À Montréal, 19 % des UDI sont porteurs du VIH, et 68 % ont contracté l’hépatite C. À Québec, 11 % des UDI ont le VIH, et 64 % l’hépatite C. Puis, changement de ministre.  Le nouveau titulaire Yves Bolduc, qui a oublié sa colonne vertébrale dans son ancien bureau, annonce en août 2008 qu’il n’y aura pas de cliniques parce qu’il n’y a pas assez de preuves scientifiques concluantes sur leur l’efficacité….

Yves Bolduc a rejeté les conclusions de revues scientifiques comme The Lancet, et les opinions de l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) et l’Ordre des infirmières du Québec. Incidemment, une majorité de Québécois (quelque 60% appuient les sites d’injection supervisée).

Il n’a consulté ni la douzaine de cliniques d’injection suisses, ni la soixantaine de cliniques dans le monde, notamment aux Pays-Bas, en Australie, à Vancouver, au Luxembourg, en Norvège et en Espagne et certaines avec vingt ans d’expérience. Même un organisme aussi prudent que l’European Monitoring Centre for Drugs and Drug Addiction (EMCDDA) a été obligé d’avouer que ” all the key objectives of these rooms have been achieved. According to available research, the evidence suggests that the benefits of consumption rooms can outweigh the risks. » Non, Bolduc attend un rapport interne d’un Comité-conseil sur la prévention du VIH et du VHC chez ceux qui prennent des drogues. Bolduc le reçoit en mai 2009. Bolduc le lit, s’assoit aussitôt dessus et le couve nerveusement. Un an plus tard, on apprend que le rapport  recommande, noir sur blanc, l’ouverture de centres d’injections supervisés…

Alors, Bolduc se replie sur la consultation, le dernier refuge du velléitaire: avant d’ouvrir des cliniques, il faudra consulter la population, les autorités municipales, les corps de police et les centres de santé et de services sociaux, entre autres… (remarquons la saveur de “entre autres”) Bref, la semaine des quatre jeudis. En juin 2013, le gouvernement conservateur annonce sensiblement la même vaste consultation. Dans d’autres pays mieux dirigés, non seulement il y a des cliniques d’injections, mais elles offfrent de la méthadone.