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Le Journal de Montréal

La lutte contre les drogues de synthèse, particulièrement prisées chez les jeunes, s’intensifie. Hier, la police a démantelé quatre réseaux affiliés aux Hells Angels aux quatre coins de la province.

 

Saisies massives de drogue de synthèse aux États-Unis

Des centaines de milliers de doses de drogue de synthèse et plusieurs centaines de kilos de substances utilisées pour la fabrication de ces nouveaux produits de synthèse (NPS) ont été saisis dans 29 États américains, ont annoncé mardi les autorités.

 

Le Kiosque a publié:

Petite histoire de la guerre contre les drogues

Extraits

Depuis un siècle, les fournisseurs et le marché ont changé. Ainsi, le Québec importe encore l’héroïne et la cocaïne, mais il produit assez de marijuana, d’amphétamines, de drogues de synthèse pour fournir toute la province et exporter le reste. La plupart des pays étaient prêts à continuer la lutte aux côtés des Américains encore quelques siècles même s’ils ne croient plus à la victoire finale. Ils n’ont pas pu; les ravages du sida, la violence des cartels de la drogue, les profits du crime organisé leur ont sorti la tête du sable.

Depuis, ils cherchent des solutions. Pas le Québec.

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Fermer les frontières

Il est impossible d’avoir une frontière étanche même dans les états policiers, alors dans une démocratie… Comme le résumait le directeur d’un pénitencier: « la drogue entre dans les pénitenciers supermax et on serait capable de l’empêcher de franchir une frontière? »

Même si c’était possible, les drogues de synthèse, les speeds, la marijuana, sont maintenant des produits tout à fait locaux.

Tous les efforts du D.E.A., de la GRC et de la S.Q pour éradiquer les champs de marijuana (surveillance aérienne, analyse de cartes) ont tout simplement incité les cultivateurs à se recycler dans la culture hydroponique et, pour que ce soit rentable, à créer des plants de plus en plus puissants. À la fin des années 90, ils fournissaient 29% du pot consommé aux États-Unis; autour de la moitié aujourd’hui. Parmi le 50% qui vient d’ailleurs, une partie vient du Québec et de la Colombie britannique. Quant aux speedsles Américains ont fermé 7 530 labos de métamphétamines en 2009; 11 000 une année plus tard, dont 2 000 dans l’État agricole de l’Iowa. Le Québec pour sa part est autosuffisant en speeds et en drogues de synthèse.

«Personne n’a encore fait la preuve que la ligne dure pourra un jour gagner la guerre contre la drogue. Elle peut faire une différence, endiguer le trafic mais elle ne gagnera jamais la guerre contre les drogues, c’est-à-dire les empêcher d’être disponibles. C’est le but de la ligne dure, et c’est un but inatteignable. » Robert Stutman ex-responsable du DEA pour la ville de New York.