Solidarité: il était une fois… la réalité
Madeleine Rydhal, Le Huffington Post
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Les Danois n’attendent pas “quelque chose” de l’État : ils attendent quelque chose… les uns des autres! Autrement dit, ils veulent bien s’engager dans le projet commun, mais à la condition que tout le monde participe, et respecte les règles du jeu. Par exemple, au Danemark, le niveau d’indemnisation chômage est plutôt confortable par rapport aux autres pays d’Europe. Mais pas question d’en “profiter”: en septembre 2012, un jeune homme surnommé “Robert le Paresseux” s’en est bien rendu compte. Il a déclaré publiquement qu’il ne souhaitait pas accepter un travail inintéressant à ses yeux dans une chaîne de fast food et qu’il préférait finalement garder son assurance chômage. Il s’est mis toute l’opinion sur le dos! Cet impératif de responsabilité est valable bien sûr pour tout le monde. Il y a quelques semaines, une polémique a fait la une de l’actualité Danoise: notre ancien premier ministre, devenu chef du parti majoritaire de droite “Venstre” a scandalisé le pays parce qu’il a fait passer en note de frais professionnels des achats de vêtements (y compris des slips !!) sans les déclarer aux impôts comme des avantages en nature pour lui! Une majorité des Danois demande sa démission. Eh oui: en matière de solidarité et de responsabilité, la réalité dépasse parfois la fiction!