Agressions dans les taxis: on protège qui, au juste?
François Cardinal
(…)
D’abord, je croyais naïvement que ce Bureau était l’équivalent du Collège des médecins, mais pour l’industrie du taxi. Une sorte d’ordre professionnel qui a pour mandat de protéger le public et d’encadrer la pratique du taxi.
Mais non, c’est de plus en plus manifeste que le Bureau est là pour protéger l’industrie, d’abord et avant tout. Même si c’est une paramunicipale payée avec l’argent public.
C’est évident quand on le voit réagir de manière corporatiste à la venue d’Uber, n’hésitant pas à sortir les canons… au nom d’une industrie qu’il tente de protéger.
Et c’est encore plus évident depuis hier, alors qu’il refuse de réagir aux possibles agressions sexuelles survenues dans des voitures de taxi ces dernières semaines!!!
Qui protège le Bureau du taxi, au juste?
Ensuite, je croyais tout aussi naïvement que l’industrie était encadrée de manière serrée, notamment par le Bureau, encore une fois pour protéger les clients. Je croyais que les normes étaient sévères et contraignantes, surtout pour ce qui touche la sécurité.
Mais non, les casiers judiciaires des chauffeurs de taxi ne font l’objet d’aucune vérification obligatoire. Je répète : contrairement à Vancouver, Edmonton, Ottawa et Toronto, on ne vérifie pas systématiquement les antécédents criminels des chauffeurs de taxi à Montréal (sauf ceux qui font du transport adapté)!”