Journal de Montréal

(…) Un geste incompréhensible puisque l’argent ira ailleurs. À faire du «maillage avec l’enterprise». Donc, cette annonce n’a rien à voir avec l’atteinte du déficit zéro.

Le retrait de subventions aux magazines scientifiques pour les jeunes Les débrouillards, Les explorateurs et Curium, à l’Agence Science-Presse et même à la vénérable Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (ACFAS) sont tellement stupides que mon premier réflexe a été d’y voir un coup fourré de la part de hauts fonctionnaires pour mettre le gouvernement dans l’embarras.

En fait, tant le ministre Jacques Daoust n’expliquera pas lui-même cette décision, un doute subsistera dans mon esprit. Détourner des miettes vouées à la vulgarisation scientifique auprès des jeunes, pour soutenir la culture d’innovation en entreprise, c’est trop gros, trop débile.

Tout ce carnage pour n’ajouter qu’un maigre million à la ribambelle de programmes de soutien aux entreprises qui existent déjà ? Cela mérite une explication.

Un million de dollars dont personne ne verra les résultats alors que Les Débrouillards, Science-Presse et l’ACFAS, c’est du concret, avec de vrais emplois, de vraies réalisations. Et voilà qu’on veut transformer des investissements sûrs, aux effets tangibles, en capital de risque.

(…)

Surtout au moment où le premier ministre défend l’indéfendable, soit les 278 000 $ «investis» dans le nouveau bureau du ministre délégué aux Transports, Jean d’Amour.