Vivre sous la tyrannie: le pasteur allemand Martin Niemöller et le syndicaliste Réjean Parent
Les nouveaux tyrans
Réjean Parent
“J’ai souvenir d’une visite au musée de l’histoire allemande à Berlin où une phrase inscrite sur un mur rappelait l’indifférence et le mutisme des voisins devant les atrocités du nazisme jusqu’au jour où il devenait trop tard pour crier lorsque ces fanatiques se présentaient chez vous.”
Parent évoque ici le pasteur Martin Niemöller qui écrivait :
« … Quand les nazis sont venus chercher
les communistes
Je n’ai rien dit,
En effet, je n’étais pas communiste.
Quand ils ont jeté en prison
des sociaux-démocrates,
Je n’ai rien dit,
En effet, je n’étais pas social-démocrate.
Quand ils sont venus chercher
les catholiques,
Je n’ai pas protesté,
En effet, je n’étais pas catholique.
Quand ils sont venus me chercher
Il n’y avait plus personne
pour protester. »
Parent continue:
“Sans prétendre que le ministre (des Affaires municipales) soit de l’ordre de ces fanatiques, il n’en demeure pas moins que son arrogance et son intransigeance étaient saluées par les municipalités lorsqu’il s’en prenait aux conditions de travail de leurs fonctionnaires.”
Le sort des deux hommes sous la tyrannie:
Le pasteur Niemöller a passé sept ans dans les prisons nazies.
Réjean Parent est toujours en liberté.