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Yves Bolduc

Vincent Larouche

La Presse

Le ministre de l’Éducation, Yves Bolduc, a annoncé hier qu’il voulait modifier la loi sur l’enseignement privé parce qu’il s’inquiète des liens de l’organisation islamiste des Frères musulmans avec une école subventionnée dont son gouvernement défendait pourtant vigoureusement le projet éducatif il y a quelques années.

(….) Cette volte-face est survenue en réaction à un reportage du Journal de Montréal selon lequel deux réseaux islamistes reliés aux Frères musulmans sont devenus les plus importants propriétaires d’immeubles abritant des écoles musulmanes au Québec.

Les écoles occupant les locaux de ces organismes ont reçu plus de 5 millions de dollars en subventions du Ministère entre 2009 et 2013. (….)

Bolduc ignorait jusqu’à tout récemment les liens de l’école Dar Al-Iman avec la MAC.

Or, ces liens avaient été l’objet d’un débat à l’Assemblée nationale en 2010, à la suite d’un reportage du quotidien RueFrontenac.com qui dévoilait l’allégeance de la direction envers les Frères musulmans.

La députée péquiste Monique Richard avait dénoncé plusieurs fois en chambre les subventions versées à «une école associée à une philosophie qui prône des valeurs antisémites, anti-femmes, anti-gais, contraires aux valeurs de la société québécoise».

La ministre de l’Éducation de l’époque, Line Beauchamp, s’était levée à trois reprises pour défendre l’école qui, assurait-elle, respectait parfaitement les exigences pédagogiques québécoises.

 

Que disait le journal Atlas Médias à ce sujet?

Éditorial d’Abdelghani Dades à la une du journal Atlas Médias (9 décembre 2010): Islamophobie et ignorance à l’Assemblée Nationale – Le Parti Québécois doit s’excuser !

(Abdelghani Dades fait partie du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), un organisme dont le siège social est à Rabat (Maroc). Le CCME est une émanation du gouvernement marocain.)

 

On peut trouver le texte de l’éditorial dans le blogue suivant

Dans son éditorial du 9 décembre 2010, Abdelghani Dades a accusé la députée Monique Richard d’avoir tenu un discours « suintant l’islamophobie la plus crasse» parce qu’elle s’était opposée au financement par le ministère de l’Éducation du Québec de l’école Dar al-Iman contrôlée par les Frères Musulmans.

(…) « La sortie de Monique Richard nous fait logiquement craindre – par l’incitation au mépris et à la discrimination qu’elle constitue – une amplification et un renforcement des préjugés qui s’expriment déjà trop souvent, à l’encontre des québécois de confession musulmane, dont beaucoup de militants ou de sympathisants péquistes. Pour cela, le Parti québécois doit, par sa voix la plus autorisée, celle de Mme Pauline Marois,

1- Présenter ses excuses et celles de son Parti au Musulmans du Québec et du canada

2- Se prononcer et dire sa désapprobation de la stigmatisation et de la discrimination contre les québécois et les canadiens de foi musulmane. »

 

Dans l’édition du 23 décembre 2010 du journal Atlas.Mtl, Abdelghani Dades revient sur son éditorial de l’édition précédente (9 décembre)

« En dénonçant le support gouvernemental aux activités des Frères Musulmans, la députée aurait attaqué tous les musulmans, plaidait Dades et il lui demandait de s’excuser. »