Lise Ravary

Journal de Montréal

(…)

Mais vous êtes-vous déjà demandé comment Immigration Canada sélectionne les prêcheurs venus d’ailleurs ? Doivent-ils montrer patte blanche en arrivant ? Est-ce difficile de travailler au Canada quand on est membre d’un clergé ? Exige-t-on des diplômes? Accepte-t-on n’importe qui ?

La réponse aux quatre premières questions : non.

À la dernière : presque.

Le porte-parole de Citoyenneté et Immigration Canada m’a confirmé qu’un membre du clergé muni d’une offre d’emploi, et d’un visa si le Canada l’exige pour les ressortissants de son pays, n’a qu’à se présenter à nos frontières, demander l’entrée en tant que visiteur, et partir ensuite de grand chemin porter la bonne parole. Pour s’établir ici en permanence, il doit utiliser les canaux normaux mais les procédures sont beaucoup moins contraignantes que pour les autres catégories d’immigrants.

Dans les cas exceptionnels, les agents d’immigration peuvent demander des renseignements additionnels sur la congrégation et une preuve de l’ordination ou nomination de l’étranger. Mes italiques.

(….)

N’ayez crainte, la loi a tout prévu et mentionne explicitement que les étrangers qui font du prosélytisme peuvent entrer au Canada en tant que visiteurs et faire leur besogne, à condition d’être rattachés à une congrégation canadienne, y compris une mosquée de centre d’achat fondée la semaine précédente.