957483-john-macdonald
John A. Macdonald

Jean-Simon Gagné

Le Soleil

Quand le premier ministre Stephen Harper parle de l’histoire du Canada, ça ressemble à un conte de fées.

(….)

Quoi? Le ministre a dit «nos valeurs»? À croire qu’il avait fumé la moquette, comme disent les Français! Sinon, comment peut-il oublier le racisme délirant de l’ancien premier ministre, qui ne jurait que par la suprématie blanche.

John A. Macdonald méprisait les noirs, les autochtones et les asiatiques, qu’il assimilait à des «races» inférieures. «Les races aryennes ne devraient pas s’amalgamer aux races asiatiques et africaines», avait-il expliqué, à la Chambre des communes. (…) Le croisement de ces races, comme le croisement d’un renard et d’un chien, n’est jamais fructeux.»

Pire, on le soupçonne d’avoir laissé les autochtones des prairies mourir de faim, pour faciliter la colonisation par les Blancs. (1) Sous sa gouverne, même une cérémonie comme la Danse du Soleil a été interdite, sous prétexte qu’elle faisait peur aux blancs!

(…)

C’est à peine si le premier ministre Harper mentionne parfois l’alcoolisme légendaire de son héros. Comme pour rappeler que Superman reste humain, malgré ses pouvoirs surnaturels. (2)

Un jour, John A. Macdonald avait tellement bu qu’il a vomi sur une estrade, avant un discours. Il s’en était tiré en pointant un adversaire libéral: «Cet homme me rend malade.»

L’épisode le plus gênant survient en juin 1866, lorsque des nationalistes irlandais attaquent le sud de l’Ontario. Pendant des heures, des télégrammes d’appel à l’aide sont expédiées à John A. Macdonald, alors ministre responsable de la défense du territoire. En vain. Monsieur est tellement saoûl, qu’il n’arrive plus à lire!