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Catastrophe et fin du monde, le Québec découvre que des jeunes, nés ici, intégrés dans la société québécoise, tout comme le sont leurs parents immigrants, mettent le cap sur la Syrie, question d’aller couper des têtes ou de marier des coupeurs de têtes.

Je comprends la stupéfaction que cette phrase suscite, mais comment s’imaginer que nous allions échapper à un phénomène mondial: ces jeunes musulmans, de naissance ou convertis, qui décident de faire l’ultime pied de nez à la modernité et à la culture occidentale ?

Certains sont paumés, peut-être fous, d’autres traînent un passé de délinquants à la petite semaine, mais la majorité sont des jeunes normaux, ayant grandi au sein de familles de classe moyenne normales et ayant souvent terminé des études supérieures.

Djihadi John, cet égorgeur britannique que l’on voit sur les vidéos d’horreur de l’État islamique, est un informaticien qui a étudié à l’Université Westminster de Londres.

L’attentat raté à l’aéroport de Glasgow en 2007 était l’oeuvre de médecins ayant grandi en Écosse.

L’élément qui relie tous ces fanatiques n’est pas la pauvreté, l’oppression ou le rejet par la société d’accueil.

Tous disent qu’ils sont motivés en partie par la détresse des Palestiniens, mais peut-on me dire en quoi la décapitation de travailleurs humanitaires en Syrie va aider la cause palestinienne?

Depuis 1948, les Palestiniens ont le dos large.

Ce n’est pas une question d’origine ethnique non plus: certains sont Algériens, d’autres Somaliens, Égyptiens, Iraquiens et la plupart détiennent la citoyenneté du pays d’accueil.

Ce qu’ils ont en commun? L’islam. Hors de tout doute, une version tordue, dégénérée, rétrograde – je vous laisse le choix de l’adjectif – mais la truffe, c’est l’islam.

Cette irréfutable prise de conscience ne peut mener qu’à un seul constat: le problème vient de l’islam, appartient à l’islam, et c’est à l’islam de le régler.

Rien de tout cela n’a quoi que ce soit à voir avec le foulard islamique ou l’existence de mosquées au Québec ou la location de locaux à des écoles coraniques. Je refuse d’aller jusque là. Nous n’allons pas trahir notre amour de la liberté et de la tolérance pour combattre une pensée liberticide et intolérante!

L’heure de la victimisation et de la soi-disant islamophobie portée comme drapeau de guerre est terminée. L’islam doit se prendre en main. Traquer les extrémistes en son sein, dénoncer les dérives sans ménagement et afficher clairement son camp – celui de la démocratie, des droits de l’homme, de l’État de droit et de l’égalité hommes-femmes – sans quoi l’Occident n’aura d’autre choix que de mater ou d’expulser ceux qui choisissent d’appuyer l’ennemi, par leurs actions, leurs paroles ou par leurs silences.

Prenons le cas d’Adil Charkaoui. Que doit-on penser d’un militant contre l’islamophobie qui refuse de condamner les attentats terroristes en sol canadien, les exactions de l’État islamique et les meurtres à Paris? Comment peut-on lui accorder la moindre crédibilité, la moindre confiance et la moindre sympathie quand il menace, avec beaucoup d’agressivité, de poursuivre deux cégeps montréalais ?

Aussi: Le commentaire de Stéphane Berthomet, chroniqueur au Journal de Montréal

Ce vendredi matin aura démarré fort avec la conférence de presse d’Adil Charkaoui passant au fil de la critique tout ce qui écrit dans un journal, parle à la télé ou commente à la radio.

J’apprends par les médias sociaux qu’il me cite en me critiquant vertement parce que j’ai parlé en ondes d’un lien entre le Centre Communautaire Islamique de l’Est de Montréal et un site web,  « Kitâb.com » qui, entre autres nombreux ouvrages, dispose d’un onglet intitulé « Al Jihad» sous lequel se trouve une abondante littérature allant de l’appel au djihad jusqu’au petit guide du parfait combattant djihadiste.

Alors Adil Charkaoui est en colère et il accuse et parle de manipulation.

Je le comprends, quand on dit qu’on lutte contre la radicalisation et qu’un lien sur le site du centre communautaire qu’on dirige pointe vers une bibliothèque virtuelle qui contient (entre autres ouvrages sans conséquence il faut le reconnaitre) vers tout un rayon qui pourrait se nommer « Vive le djihad », ça fait désordre.