«Desjardins a perdu son âme»
L’ancien président Claude Béland ne reconnaît plus l’institution à laquelle il a contribué la majorité de sa vie
«Jusqu’au début de l’an 2000, l’important pour Desjardins c’était le membre, mais aujourd’hui, ce qui est important c’est l’entreprise. Desjardins copie le fonctionnement des banques. Tout ce qui compte c’est le rendement», glisse-t-il.
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«On servait tout le monde pareil. Si tu avais 10 000 $, tu avais le même taux que celui qui avait un million. Mais aujourd’hui, ce qui les intéresse, ce sont les clients payants, les autres, on ne les aide plus», dénonce-t-il.
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«Les principes d’équité et d’égalité n’existent plus dans la caisse. Ce qui l’intéresse c’est de dire qu’elle est la plus solide et la plus rentable. Mais quand tu es rentable, c’est que tu as pris de l’argent dans les poches des gens. J’ai beaucoup de difficulté à entendre ce message de la bouche de Desjardins, car la sécurité et la solidité d’une coopérative devraient être basées sur ses membres», conclut-il avec dépit.
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Autres articles sur le mouvement Desjardins
Michel Laliberté, La Presse, écrivait en 2012 ” Desjardins dans le champ“
Les caisses Desjardins n’ont plus l’étoffe des beaux jours. Elles ont perdu de leur lustre en s’éloignant de ce qui faisait leur force, la proximité avec leurs sociétaires. Elles voguent sans réelle mission socioéconomique pertinente, à part celles de générer des ristournes… comme les banques engrangent des profits pour leurs actionnaires. Que dirait Alphonse de tout ce beau cheminement? (…)
Coopérer pour créer l’avenir, dit le slogan des Caisses Desjardins. Peut-être l’entité de Granby-Haute-Yamaska devrait-elle commencer par respecter ses engagements et ne pas prendre ses membres pour des imbéciles en écrivant dans son communiqué que cette «(…) réorganisation permettra d’offrir une prestation de services encore plus performante, plaçant le membre au coeur de nos préoccupations, tout en assurant la pérennité de la Caisse.»
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Yves Michaud déclarait en 2013
« Des salaires de la haute direction trop élevés à son goût et une baisse importante des ristournes ces dernières années forcent le «Robin des banques», Yves Michaud, à lancer un mouvement de surveillance des caisses populaires Desjardins. »
«On fusionne des caisses, on ferme des points de services. Desjardins est en train d’imiter les banques. C’est la grenouille qui veut avaler le boeuf», dit Yves Michaud. »
«Assez, c’est assez. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez Desjardins. Il faut que cela cesse», a lancé mercredi Yves Michaud lors d’un entretien au Soleil.»
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M. Michaud dit également fortement mettre en doute le jugement des gestionnaires de Desjardins qui ont perdu «au casino» plus de 1,2 milliard $ dans les fameux papiers commerciaux (PCAA) en 2008. «Que faisait Desjardins dans ce type d’investissement?» se demande-t-il encore aujourd’hui.
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Le Mouvement Desjardins perd-il son âme?
François Pouliot
C’est toute une charge que vient de livrer Yves Michaud, le Robin des banques, à l’endroit de Desjardins.
Dans un entretien au quotidien Le Soleil, monsieur Michaud reproche au mouvement coopératif de se comporter de plus en plus comme une banque et propose de mettre sur pied un Mouvement de surveillance des caisses Desjardins. « Assez, c’est assez. Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez Desjardins. Il faut que cela cesse », lance-t-il notamment.
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Un journaliste a décodé facilement le nouveau message des Caisses pop: « : On veut votre argent, mais on ne veut pas vous voir la face. »
Daniel Côté
C’était à la fin de septembre, dans les pages de ce journal. Un article consacré aux contestations dont fait l’objet le Mouvement Desjardins a permis d’apprendre que les fermetures de guichets et de points de service allaient bon train. Un peu partout au Québec, elles ont pris les membres à rebrousse-poil. Ils n’apprécient pas ces décisions, ni la façon dont elles sont imposées.
Aucun nombre n’avait été communiqué, cependant, juste des pourcentages, ce qui est révélateur du mal qui ronge Desjardins. Les informations sont livrées au compte-gouttes, le droit de vote constitue une fiction et quand les membres se plaignent, on leur fait comprendre que ça ne donnera rien.
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Lettre reçue par un lecteur du Kiosque:
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