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Tania Longpré

Journal de Montréal

Aujourd’hui se terminait le congrès du Parti libéral, Philippe Couillard annonçait que sa ministre de l’immigration, Kathleen Weil allait annoncer l’automne prochain un nouveau seuil d’immigration. 

Hausser l’immigration – alors qu’on s’occupe très peu de ceux qui sont déjà ici — est une très mauvaise idée. 

Évidemment, on criera au racisme et à l’intolérance si on ose demander une réduction des seuils d’immigration. Je l’écrivais dans mon premier livre, je persiste et je signe : l’heure est plutôt à la réduction de nos seuils puisque nous réussissons très mal l’intégration de nos immigrants. Du moins, il est grand temps que le Québec puisse chiffrer sa capacité d’intégration, ce qu’il n’a jamais encore fait. Ce n’est pas du tout du racisme ou de la fermeture à l’autre que de vouloir réduire le nombre de nouveaux arrivants pour faire plus et mieux avec ceux qui décident de recommencer leur vie au Québec.

L’immigration au Québec : entrevue avec le démographe Guillaume Marois

Journal de Montréal

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C’est le nouveau mantra : la diversité est une richesse. Et si les effets positifs de cette diversité ne se font pas sentir,  c’est que la population n’est pas assez ouverte pour l’accueillir. Pour cette raison, les lignes directrices des orientations à prendre visent maintenant à convaincre la population des bienfaits de la diversité, à favoriser l’ouverture et à faire reconnaitre les apports multiples de la pluralité. En bref, ce qui ressort jusqu’à maintenant des orientations de la nouvelle politique d’immigration ressemble plus à la consolidation et l’acceptation des dogmes du multiculturalisme canadien, avec quelques nuances, qu’à une véritable politique publique basée sur des évidences empiriques. 

La ministre, les intervenants de la gauche multiculturaliste et les lobbys patronaux sont les principaux acteurs soutenant cette orientation.

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Concernant la situation du français au Québec, l’immigration a un effet arithmétiquement négatif. Bien que les immigrants soient beaucoup plus nombreux qu’avant à s’intégrer en français, essentiellement à cause de la sélection de francotropes et des effets de la loi 101, les tendances sont encore défavorables à la langue officielle du Québec. Le français demeure en effet encore sous-utilisé parmi la population immigrante et leurs descendants. Les tendances actuelles montrent que, peu importe l’indicateur utilisé, que ce soit la langue parlée à la maison, au travail ou dans l’espace public, l’immigration fait diminuer le poids du français, augmenter ou maintenir le poids de l’anglais et augmenter le poids des autres langues.