Dans le nouveau magazine Avenues, signalons un éditorial de Jean-Benoît Nadeau, un des meilleurs journalistes du Québec
Hydro-Québec de mal ampère
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Hydro-Québec aurait bien besoin d’un petit électrochoc. Depuis 2011, les 4,2 millions d’abonnés subissent des hausses de tarifs nettement supérieures à l’inflation et le nombre de débranchements, 62 000, a augmenté de 20 %. Clairement, le monopole d’État cherche à presser le citron aux abonnés, qui commencent à montrer des signes de tension.
Le problème, en fait, vient du gouvernement, dopé au dividende d’Hydro-Québec. D’un côté, l’actionnaire unique d’Hydro-Québec cherche le dividende maximum (2,5 milliards de dollars en 2014, un record). Mais de l’autre, il exige qu’Hydro-Québec fasse du développement régional en la poussant à acheter 5 500 mégawatts d’énergie éolienne, de petites centrales privées ou de cogénération. Cela explique les deux tiers de la dernière hausse de tarifs. L’électrification des transports urbains, autre figure imposée par le gouvernement, coûtera aussi très cher aux abonnés.