1 de 2 : Une gestion qui s’en va à vau-l’eau

Guy Taillefer

Le Devoir

L’humanité épuise ses ressources en eau douce à grande vitesse, constate tout un arsenal d’études. La catastrophe n’est pourtant pas inéluctable. Si la planète est en train de se vider, de la Californie à l’Asie en passant par les pays arabes, c’est surtout par négligence et mauvaise gestion. Qui écoute ?

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2 de 2 : Rester sur sa soif

L’humanité épuise et pollue ses ressources en eau douce à grande vitesse. Des solutions à cette déperdition existent pourtant. La catastrophe menace, mais elle n’est pas inévitable. Trop de gouvernements se tournent les pouces.
Les Québécois se sentent à l’abri du danger, et ils le sont en effet, toutes proportions gardées, ce qui n’est évidemment pas une raison pour ne pas gérer la ressource de façon intelligente. Le Québec abrite 3 % des ressources mondiales d’eau renouvelable, ce qui n’est pas beaucoup moins qu’en Chine ou en Inde où les démographies sont autrement plus lourdes. Les pressions industrielles n’en sont pas moins partout semblables : les gouvernements québécois rêvent uniformément de développer le secteur minier, une industrie polluante qui boit beaucoup d’eau. Encore heureux qu’on ait tiré la sonnette d’alarme quand il fut question d’ouvrir la porte à l’exploitation du gaz de schiste. L’idée tient encore de la futurologie, mais il n’est pas impossible, par ailleurs, que le jour vienne où les États-Unis insisteront pour qu’on leur exporte de l’eau…