De Pierre à Justin Trudeau. Portrait de famille de l’idéologie du Parti libéral du Canada (1968-2013)
Auteur : Frédéric Boily
Collection: Prisme
Discipline: Science politique
Description de l’éditeur
L’arrivée de Justin Trudeau à la tête du Parti libéral du Canada (PLC) a suscité un grand nombre de commentaires de la part d’observateurs qui se demandent s’il pourra ramener son parti au gouvernement. La période actuelle offre ainsi une occasion incontournable pour réfléchir à l’évolution récente de la famille libérale. Or, pour mieux comprendre l’arrivée du fils à la tête d’une formation que son père a si puissamment marquée, il faut revenir au moment où le parti était dirigé par Pierre Elliott Trudeau. Ce retour sur les années 1970 est d’autant plus nécessaire que les comparaisons ont été nombreuses entre le fils et le père. C’est la complexité du libéralisme de Pierre Trudeau, notamment lorsqu’il était premier ministre, qui sera mise en lumière afin d’établir un bilan de ses années de gouvernement.
Par la suite, l’ouvrage déplace son regard vers les années 1990 lorsque, sous la direction de Jean Chrétien, le PLC est revenu au pouvoir pour trois mandats. Il s’agira d’examiner les orientations idéologiques, plutôt à droite, du PLC et d’insister sur l’efficacité du style politique de Chrétien. Mais nous constaterons que le PLC s’est retrouvé déboussolé idéologiquement après avoir subi trois défaites électorales successives (2006, 2008 et 2011) sous la direction de Paul Martin, Stéphane Dion et Michael Ignatieff. C’est ce qui nous conduira, enfin, à examiner les premiers moments de Justin Trudeau qui tente de redonner une direction politique plus cohérente à sa formation. Nous verrons comment l’équipe libérale entend se repositionner idéologiquement face aux conservateurs dans des dossiers controversés comme celui de l’exploitation pétrolière ou de la question nationale. Nous constaterons alors que les défis qui attendent les libéraux pour leur prochain affrontement électoral en 2015 seront plus difficiles à surmonter qu’il n’y paraît.