Commentaire dans la revue “Causeur” sur le slogan “pas d’amalgame”
De Paris à Copenhague, l’antiracisme aveugle, par Olivier Prévôt
(Extrait)
Je ne veux pas quitter Paris, pas maintenant, pas après ça. Je ne veux pas déserter. Ils vont reprendre leurs « Pas d’amalgame ! »
– Hvad mener du ? « Pas d’amalgame ! » c’est quoi ?
– C’est un slogan, une intimidation, ils la reprennent en boucle à chaque attentat.
– Oui, mais ça veut dire quoi ?
– Ça veut dire qu’il ne faut pas désigner l’ensemble des immigrés et des musulmans, ou l’Islam en général comme responsables des attentats.
– Hvorfor det ? Il y a des gens qui font cela ?
– Non, justement, personne ne fait ça, ce serait ridicule. C’est justement parce que personne ne pratique l’amalgame, qu’ils surenchérissent avec leurs « Pas d’amalgame ! ». C’est une sorte d’injonction paradoxale, comme quand on dit à une personne qui reste calme de ne pas s’énerver… et qu’on obtient qu’elle s’énerve. C’est une supplique de l’antiraciste au supposé raciste : deviens ce que je veux que tu sois…
– Jeg forstår ikke, hvad du mener. Je ne comprends pas bien ce que tu veux me dire..
– Le truc, c’est que des gens, traqués par la violence islamiste et agacés par ce sautillement antiraciste perdent les pédales et prononcent des énormités. Dans ce cas, la culpabilité change de camp.
– Det er klart. Je vois maintenant.
– Le slogan « pas d’amalgame » permet d’instiller le soupçon selon lequel, en notre for intérieur, nous pratiquerions l’amalgame. Il s’agit de dénoncer non pas des actes ou des propos, mais des pensées cachées. De victimes évidentes, nous devenons alors des coupables potentiels. Des coupables de racisme.