Normand Baillargeon quitte bientôt son poste à l’UQAM. Il explique pourquoi.
Réforme de l’éducation : Aveux, confessions, espérances
Par Normand Baillargeon dans Le Devoir
Depuis plus d’un quart de siècle, je suis professeur en sciences de l’éducation à l’UQAM. […] Je quitterai prématurément ce milieu sous peu, pour des raisons qui ont beaucoup à voir avec la réforme québécoise de l’éducation.
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Faut-il s’étonner, dès lors, que, dans mon milieu de travail, on ait pu faire de la place à l’astrologie comme moyen d’orientation scolaire (c’est le sujet d’un mémoire soutenu à l’UQAM) ou que le créateur de la synergologie, une pseudoscience notoire, puisse travailler chez nous à un doctorat en éducation appliquant à l’éducation cette pseudoscience ?
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La suggestion à laquelle je suis le plus attaché, celle sur laquelle je fonde mes plus grandes espérances, concerne toutefois la formation des maîtres. Les facultés de sciences de l’éducation devraient recentrer sur elle leur mission, et former des maîtres hautement cultivés, au fait de la recherche scientifique, et, pour ce qui est du secondaire, possédant une solide formation disciplinaire acquise à l’université dans les domaines pertinents. Elles devraient enfin renoncer à ce clientélisme qu’elles pratiquent sans retenue et devenir des véritables filières d’élite.