L’argent ou l’honneur : L’ultime combat de Vito Rizzuto
Par Peter Edwards, Antonio Nicaso
Description de l’éditeur
L’argent ou l’honneur raconte le dernier chapitre de l’incroyable histoire du plus important parrain de la mafia canadienne, Vito Rizzuto. Jusqu’à ce qu’il se retrouve derrière les barreaux en 2006, Rizzuto a «dirigé» le port de Montréal, principale porte d’entrée de la drogue en Amérique. Maître diplomate, il a gagné le respect des clans mafieux rivaux, des motards et des gangs de rue. Pendant des années, sa famille a prospéré et son empire n’a cessé de grandir, mais son emprisonnement fait basculer l’ordre établi: de sa cellule, Rizzuto apprend les meurtres de son père et de son fils, ainsi que ceux de ses principaux lieutenants et amis. Il a également vent de l’ascension de la mafia calabraise, dont l’influence se répand dans l’île de Montréal plus vite que le sang de sa propre famille. À sa sortie de prison en 2012, Vito Rizzuto est animé du désir de reconstruire son empire criminel et fomente la vengeance des meurtres de ses proches – peu importe les conséquences…
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Le Kiosque a publié
Petite histoire de la Mafia et du crime organisé en Amérique
Extrait:
C’est le monde à l’envers; à la fin des années 90, la succursale de Montréal, une vingtaine de membres, fait plus d’argent que le bureau-chef à New York. Elle a aussi beaucoup plus de contacts internationaux, aussi bien en Sicile qu’en Colombie.
Si la famille Bonanno n’en est pas encore consciente, elle va bientôt l’être.
En 1999, Massino fait exécuter George le Canadien. Les Siciliens sont en rage. Massino essaie de réparer les pots cassés. D’autant plus qu’ils n’envoient plus d’argent à New York. Massino délègue son sous-chef et beau-frère Sal Vitale à Montréal. Que ce soit le sous-chef qui se déplace est révélateur de l’importance de Montréal. Il a une offre qui devrait faire plaisir à Vito.
Depuis la mort de Cotroni et de Violi, la famille Bonanno n’a pas, du moins officiellement, nommé de remplaçant. Donc, toujours officiellement, il n’y a pas de capitaine à Montréal, uniquement des soldats.
Vitale offre à Vito le poste de capitaine de la succursale. Vito refuse gentilment en disant que tout le monde est égal à Montréal. Inouï! L’équivalent d’une claque dans le front des Bonanno. Après 50 ans de fidélité à la famille Bonanno, Montréal prend définitivement ses distances. Ironie de la chose, c’est New York qui va trahir Rizzuto et causer sa perte.