vichyMarc Bergère, Presses Universitaires de Rennes, 2015

Après-guerre, des miliciens compromis sous l’Occupation se sont réfugiés au Québec. Moins que leur nombre, c’est l’écho de leur présence dans la société québécoise qui surprend. Centré sur cette « affaire des réfugiés politiques français » qui fit grand bruit au Canada entre 1948 et 1951, le livre propose tout à la fois un retour sur l’évènement, sa mémoire et l’écriture de son histoire. Il offre ainsi une histoire connectée entre la France et le Canada français.

Sommaire:
– L’épuration française en débat au Québec 1945/1947
– Les « réfugiés politiques français » au Canada : une affaire d’État(s) (1948-1951)
– Maréchal, nous (re)voilà ! Un microcosme « Vichyste » au Québec ?
– La postérité de l’événement
– Dans l’ombre de Vichy, Jacques Dugé de Bernonville : France, Canada, Brésil 1940-1972

 

Rappel: Critique du livre du journaliste et historien québécois Yves Lavertu : Les tribulations d’un Nazi français au Québec, sous-titré « Les déboires d’un chercheur dans le dossier d’un criminel de guerre ».
Par Thierry Savatier dans Le Monde du 13 novembre 2010.

P. 21
« Au tournant des années 1940, un pan important de l’élite québécoise en était venu à prendre la défense d’un criminel de guerre.

p. 191
« une bonne partie de son intelligentsia a, il y a un demi-siècle, boudé De Gaulle, acclamé Pétain et son gouvernement fantoche, admiré Franco et Salazar, et dans le fond, rêvé d’un régime catholique, corporatiste, et de tendance fascisante au Québec.»

Le Québec a été le seul pays au monde où on avait été pétainiste non pas entre 1940 et 1944, mais encore et plus que jamais entre 1945 et les années cinquante.