La collaboratrice du Devoir à Washington : 4 lignes sur la manifestation, 11 sur le voyage et 86 lignes de commentaires. Pourquoi s’est-elle déplacée?
4 lignes sur la manifestation elle-même:
Samedi, la ville était fébrile. Dans le métro vers le rassemblement, les gens scandaient des slogans féministes, avec leurs pancartes et leurs bonnets roses tricotés pour l’occasion.
11 lignes sur le voyage:
Les vingt-trois heures d’auto qu’il a fallu pour faire l’aller-retour Montréal-Washington ont valu la peine. Vendredi matin, nous nous sommes entassées à cinq dans une voiture de location. Après les suspicions aux douanes, le mauvais café sur la route et les embouteillages interminables, nous avons posé nos valises à Brookland, un quartier à la périphérie du centre, chez une femme rencontrée sur Couchsurfing qui ouvrait son logis à des manifestantes venues d’un peu partout. « J’ai dix lits ici, ce serait bête de ne pas en profiter ! », lance-t-elle à notre arrivée.
86 lignes de commentaires, genre :
La reconnaissance des défis multiples est la condition d’un mouvement féministe fort, uni et apte à résister aux forces qui voudraient nous ramener des décennies en arrière. Bien sûr, cela commande un travail politique intense et difficile, mais nous n’avons pas le luxe d’en faire fi. Nous avons besoin de rassembler des forces de toutes les femmes, mais ce sera impossible si l’on ignore les difficultés spécifiques vécues par certaines.
Aurélie Lanctôt dans Le Devoir: Résister ensemble