À Montréal, le Cotsco de l’armée et son musée
À des kilomètres des galeries avant-gardistes du Mile-End, un petit musée recèle d’informations sur le Costco de l’armée. À partir de la rue Hochelaga, près du pont-tunnel Lafontaine, une enseigne indique discrètement que c’est bien là que se trouve le musée. Autrement, c’est à peine si on remarque la petite cabane où se trouve le musée de la base militaire de Longue-Pointe.
C’est sur cette base que les autres bases militaires de l’Est du Canada viennent s’approvisionner en nourriture, vêtements, armes et outils. En 1941, pendant la Deuxième Guerre mondiale, le Canada et le Royaume-Uni ont besoin d’un entrepôt. L’armée canadienne fonde alors la base de Longue-Pointe pour y installer le 25e Dépôt d’approvisionnement des Forces Canadiennes. Présentement, il contient environ 330 000 articles destinés aux militaires canadiens et 4 000 membres (réguliers, réservistes et civils) y travaillent.
Le musée de la base montre ce qu’est la logistique de l’armée. Et si les forces armées sont expertes en un domaine, c’est bien de coordonner au quart de poil la préparation de matériel, le transport et les effectifs. Le plus surprenant demeure l’abondance d’artéfacts exposés dans ce qui semble être un tout petit musée. Au fond de la première salle, des uniformes exposés en rangée mettent en valeur l’évolution de l’uniforme militaire canadien depuis le début du 20e siècle avec l’arrivée de matériaux plus léger et sacs plus compacts. Juste à côté, quelques obus ont été coupés en deux pour en voir le mécanisme. Ailleurs, c’est la collection d’armes à feu : revolvers, baïonnettes, mitrailleuses.
Le musée attire environ 2 500 visiteurs par an. Il est bien différent des musées suggérés dans les guides touristiques. De temps en temps, des groupes scolaires viennent visiter l’endroit. L’entrée est gratuite mais pour visiter, il faut prendre rendez-vous et s’enregistrer à l’entrée de la base militaire.