Lise Ravary, Huffington Post

« Mais ce n’est pas parce qu’on classe ces subventions sous le chapeau de la culture qu’il s’agit de ‘Culture’. Ce sont des subventions de nature commerciale, créées en 1998, pour aider les magazines canadiens à concurrencer les magazines américains. L’industrie canadienne des magazines vaut aujourd’hui plus de 2 milliards de dollars.

Tous les magazines que j’ai dirigé, sauf enRoute, recevaient cette subvention basée sur le nombre d’exemplaires vendus. J’ai aussi rencontré deux ministres de Patrimoine Canada, Liza Frulla et Hélène Scherrer pour défendre le programme. Je le connais bien.

Le programme s’appelle Fond du Canada d’aide aux périodiques. Il a trois volets: l’aide aux éditeurs, un soutien financier pour produire du contenu canadien. Le volet innovation commerciale qui soutient la mise en marché des magazines canadiens. Le volet Initiatives collectives pour aider l’industrie canadienne en général, comme les publicités de Magazine Canada. Il existe aussi des programmes complètement différents pour les petits magazines culturels. »

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«Si on accepte que ce programme n’est pas foncièrement de nature culturelle, mais commerciale, le soutien à Summum est-il justifiable? La femme d’affaires en moi dit oui, la femme tout court a de sérieux problèmes. La solution est peut-être d’interdire que des magazines à caractère sexuel soient subventionnés? Mais là, on tombe vite dans la censure et le jugement de valeurs. Ma solution? Ce programme n’a plus sa raison d’être. »