Une usine d’engrais dans le portrait

Geneviève Lajoie, Journal de Québec
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La Coop fédérée s’associe à une entreprise indienne de fertilisants agricoles (IFFCO) dans un projet évalué à 1,2 milliard de dollars visant à implanter une usine d’engrais à Bécancour, a appris le Journal. Le faible coût du gaz naturel est une des raisons qui auraient convaincu la société indienne de s’établir au Canada.
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IFFCO urea plant to come up in Quebec

Our Bureau
New Delhi, Sept 6:
Dans le Hindu Business Line
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FFCO has decided to locate its proposed gas-based urea plant in Canada at Becancour Waterfront Industrial Park in Quebec.
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Indian Farmers Fertiliser Cooperative Ltd’s Managing Director and CEO U.S. Awasthi said land for the $1.2-billion shale-gas-based urea plant had been identified and earmarked and the cooperative is expected to start feasibility study soon. “We are hopeful of getting environmental clearance in two-three years and expect to begin construction by early 2015,” he said.
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IFFCO plans to set up the proposed plant through a consortium. A joint venture, IFFCO Canada Enterprise Ltd, with Canadian firm Pacific Gateway Energy has been formed.
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“There is a good response from investors and we are in talks with several of them,” Awasthi said. IFFCO expects to restrict investment in the range of $100 million to $200 million and the rest would be raised through equity and debt…..

Le Kiosque a demandé à une lectrice qui connaît le sujet à fond de nous éclairer.
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Ce qu’on sait, c’est que cette usine aura de grands besoins en méthane, dit “gaz naturel”. Comme il n’y en a plus de source “naturelle”, justement, il faut forer à plus de 1 ou 2 km à la verticale puis fracturer à l’horizontale en injectant un cocktail d’eau la plus pure possible et de produits chimiques à très forte pression pour extraire ledit gaz du schiste où il est emprisonné depuis plusieurs millions d’années. Alors, de deux choses l’une : ou bien ils vont l’extraire à proximité, ou bien ils vont installer des gazoducs pour le faire venir d’ailleurs.
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Dans un cas comme dans l’autre, il y a des implications directes sur les pratiques locales (agriculture, production laitière, tourisme), allant de la contamination de l’eau et des sols à l’accaparement des terres.
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D’où inquiétudes pour les quelque 98% de la population qui n’en tireront aucun bénéfice. Car nous ne nous leurrons pas : quelques “initiés” locaux sont carrément actionnaires de gazières et/ou disposés à céder leurs terres à des fins de fracturation de puits ou d’emprises de gazoduc. Ils se cr…&)(*&?%!! des voisins ou du milieu de vie comme de l’avenir des enfants du coin. De toute façon, ils pourront toujours se tailler si les choses tournent mal. Voilà!