Les crampes de la reine Victoria et l’histoire de la marijuana comme médecine en Europe.
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Le Kiosque a publié: Petite histoire de la guerre contre les drogues
Extrait:
Les Hippies
Les Beatniks ne sont pas nombreux : quelques milliers aux États-Unis, quelques dizaines au Nombril vert à Québec et au café Paloma à Montréal. Mais, habillés de noir, l’air abattu, ils ont le don d’irriter tous les adultes, ce qui est le but de l’exercice. En 1957, on publie enfin «On the Road» de Jack Kérouac, les jeunes se l’arrachent.
Au cours des années qui suivent, des jeunes qu’on va appeler les Hippies et qui s’opposent à la guerre du Vietnam, rejoignent les Beatniks qui ne s’y intéressent pas dans le quartier autour de Haight-Ashbury à San Francisco.
L’Amérique est déjà agacée par leur opposition à la guerre au Vietnam et scandalisée par leur sexualité débridée suite à la découverte de la pilule anriconceptionnelle. Mais avec la drogue, elle est outragée; toutes les idoles des baby-boomers, de Bob Dylan (Everybody must get stoned) aux Rolling Stone en passant par les Beatles (I get high with a little help of my friends) prennent des drogues et recommandent à leurs fans d’en faire autant.
En janvier 1967, Timothy Leary, l’ancien prof d’Harvard et nouveau pape du LSD, lance aux jeunes lors du grand « Human Be-In » à San Francisco, le slogan immortel «Turn on, tune in, drop out ». Mais durant l’été, les speed-freaks débarquent à leur tout à San Francisco.