Que pensent les pimps et les proxénètes de l’affaire des fugueuses du Centre jeunesse de Laval? Et de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ)? Aucune idée. Personne ne leur a demandé leur opinion. Le Kiosque s’est amusé à imaginer le Communiqué de presse qu’ils auraient pu envoyer.

La présidente-directrice générale adjointe du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval, responsable du centre jeunesse, Mme Danièle Dulude

Nous tenons à condamner la campagne de salissage menée depuis quelques années contre la DPJ . On l’accuse de ne pas être inquiétée par les quelques centaines de fugues du Centre jeunesse de Laval. Le Regroupement estime qu’il est temps de remettre les pendules à l’heure. Comme l’expliquait fort bien Mme Danièle Dulude responsable du centre jeunesse:. Dans 71 % des cas, le jeune revient à l’intérieur de 24 heures. (La Presse). Il n’y a donc que 29% de fugueuses qui étirent leur sortie.

Nous avons toujours apprécié le travail de la DPJ, particulièrement sa politique de ne jamais ne jamais répondre aux questions. La rigoureuse confidentialité des dossiers est essentielle dans une société respectueuse de la vie privée, tellement malmenée à l’ère des médias sociaux de plus en plus envahissants. Nous nous sommes inspirés de cet organisme lorsque nous avons recommandé fortement à nos associés (es) d’utiliser un pseudonyme signifiant lorsqu’ils (elles) sont en situation de travail.

En 2007, nous avons applaudi Philippe Couillard, l’honorable ministre de la Santé et des Services sociaux, qui a appuyé les changements au Code civil. Le Code reconnaissait le bien fondé des pratiques du Regroupement des pimps/proxénètes du Grand Montréal:  comme nous,  le Code civil considérait qu’à 14 ans, un enfant était considéré comme majeur.

Grâce à ces visionnaires, la loi interdit maintenant aux centres jeunesse d’empêcher les jeunes d’aller et venir à leur guise. Le Code stipule même qu’un jeune de 14 ans peut recevoir des cadeaux sans que ses parents puissent en connaître la source. Le Regroupement des pimps/proxénètes du Grand Montréal n’insistera jamais assez sur l’importance des cadeaux amicaux dans une société de plus en plus anonyme et de la libre circulation à Montréal, au Québec, et au Canada. Pourtant, des réactionnaires ont prétendu faussement: On dirait que le Code civil a été écrit pour eux (Les proxénètes). (Journal de Montréal)

Nous nous inscrivons en faux contre cette déclaration mensongère. La classe juridique n’a jamais consulté un seul de nos membres. Qu’il y ait concordance de points de vue relève simplement d’une vision éclairée commune. Par ailleurs, on pourrait envisager d’abaisser encore cette limite d’âge, nettement arbitraire et qui ne tient pas compte des différences individuelles.

Par ailleurs, nous endossons chaque mot de la déclaration de Mme Danièle Dulude à l’effet que «Les études démontrent que ce n’est pas en enfermant un jeune qu’on l’aide.» (Journal de Montréal)

Nous déplorons la logique répressive du chef du Service de police de Laval, Pierre Brochet, qui interpelle le ministère de la Santé et des Services sociaux sur le «problème» des «portes déverrouillées» aux centres jeunesse (..)  «Un moment donné, on a le mandat de protéger ces jeunes filles-là. À 13 ans, 14 ans, 15 ans, on ne peut pas les laisser entrer et sortir comme elles veulent (…). C’est le gros bon sens», a dit le chef de police de Laval, vendredi, en entrevue à La Presse. Quelle dérive sécuritaire!

Rappelons que les médias dominants insistent lourdement sur les femmes en situation de prostitution. Or, nous avons une rigoureuse politique d’inclusion ( hommes, femmes, transgenres etc.) et tous ( toutes) nos associés(es) sont accueillis ( es) avec le même intérêt soutenu qu’ils ( elles) soient racisés (es) ou de vieille souche.

Les activités prostitutionnelles, comme disent les spécialistes avec le recul langagier nécessaire pour décrire une situation complexe, offrent des possibilités exceptionnelles de visiter notre province, particulièrement les régions-ressources.

Un bémol cependant. Nous avons appris l’existence d’un vaste rapport sur la prostitution juvénile commandé par le gouvernement péquiste. Malgré notre expertise, nous n’avons pas été consultés. Même si le rapport a été tabletté, ce manque de confiance nous heurte.

Ont signé:

“Dead end”

Responsable de la logistique de circulation intermunicipale et interprovinciale

Bruiser

Responsable de l’offre de sévices à nos associés (es)

“Politico”

Responsable du recrutement et des ressources humaines