Vingt ans avant Israël, en 1928, Staline crée le Birobidjan, petit État juif situé au fond de la Sibérie. Mais pourquoi reléguer les Juifs aux confins du pays? Peut-être par antisémitisme, peut-être pour coloniser une région déserte à la frontière de la Chine, l’éternelle rivale. Chose certaine, Staline ne pouvait plus mal choisir. Les milliers de juifs qui déménagent au Birobidjan doivent supporter le climat particulièrement inhospitalier de la région: étouffant de chaleur en été et glacial en hiver. Après la Deuxième Guerre mondiale, malgré une propagande intense parmi les juifs communistes dans le monde, dont ceux de Montréal, il n’y a que 30 000 Juifs au Birobidjan. Ils n’ont pas le droit de quitter leur “État”.

L’exode commence avec la chute de l’URSS et s’amplifie par la suite. Au dernier recensement, en 2010, ils n’étaient plus que 1628 Juifs sur 200 000 habitants. Le journal yiddish, L’étoile du Birobidjan, paraît régulièrement. La synagogue de la capitale, la ville de Birobidjan, demeure active et l’université de l’État offre des cours d’hébreu et de yiddish. La fiction de l’État autonome Juif demeure bien vivante.

 

Reportage de France 24: L’état juif du bout du monde ( Birobidjan ) 16.40

 
Reportage de RT: Birobidzhan Jewish autonomous region 25.05