Avec Henri Amouroux (1920-2007), de l’Institut, président du jury

Henri Amouroux (1920-2007), membre de l’Académie des sciences morales et politiques, historien et ancien grand reporter, président du Prix Albert-Londres, retrace la vie et l’oeuvre du grand reporter. Il nous conte aussi la remise des prix 2005, à Istanbul.

Extrait:

Albert Londres eut une grande chance dans sa vie, ce fut sa fille, Florise Londres, qui très jeune perdit sa mère, vouait une profonde admiration à son père. Florise devint elle-même journaliste, et, au lendemain de la mort de son père, elle créa en 1933, le prix qui porte le nom de celui-ci.

Albert Londres était journaliste au Matin depuis 1906, mais c’est en 1914 avec la première guerre mondiale qu’il devint grand reporter, un métier à la mesure de son talent. Il sera à Reims, où les terribles bombardements des 17 et 18 septembre 1914 n’épargnèrent ni la cathédrale ni l’habitat civil – seules sept maisons restèrent intactes. Puis, il sera reporter lors de l’expédition des Dardanelles, pendant la bataille qui dura plusieurs mois et qui s’acheva par la victoire, sur les Alliés, de Mustafa Kemal Atatürk.

Enfin, Albert Londres se consacre aux sujets de société et c’est ainsi qu’il enquêtera sur le bagne de Cayenne. Cette enquête approfondie donne lieu à la publication de son livre fameux, Au bagne, édité par Albin Michel en 1924.

Un survol de l’oeuvre d’Albert Londres (présenté par Pierre Assouline)