Un dossier de Media Trend

George Orwell a écrit des centaines de chroniques, reportages, critiques, essais. Si l’on retient aujourd’hui essentiellement le romancier prophétique de 1984 ou de La Ferme des animaux, il fut aussi un grand et excellent journaliste. C’est de ce travail qu’il sera question dans cette série de posts qui s’étalera sur une semaine.

La carte de presse de George Orwell
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Le voyage à Barnhill. Cette ferme, sur l’île écossaise de Jura a été le dernier refuge de George Orwell. C’est dans cette retraite qu’il avait choisi isolée, qu’il a rédigé 1984, tout en continuant à rédiger des critiques et des essais. La rupture avec le journalisme ne se produira pas réellement.
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« Un pays a les journaux qu’il mérite ». George Orwell connaissait bien la presse et ses arcanes. Foncièrement attaché à la liberté de la presse et plus encore à la liberté d’expression, il en sera un observateur attentif et engagé.
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Le reporter de guerre. À la fin de la guerre l’Observer envoie George Orwell comme envoyé spécial afin de couvrir la Libération de la France et l’avancée des troupes alliées en Allemagne. Les reportages de ce grand essayiste allient le factuel et l’analyse.
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Le critique de la critique. George Orwell a écrit des centaines de critiques, été responsable de pages littéraires. Cette expérience l’a conduit a avoir un regard acéré sur cet étrange métier et ses conditions d’exercice.
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La critique comme un art. George Orwell a révélé et défendu nombre d’auteurs alors méconnus, comme Henry Miller, disséqué le travail de grands auteurs comme Dickens, Swift, croisé la réflexion de Tolstoï sur le Roi Lear avec la sienne propre. Bref, il fut un très grand critique.
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« La bonne prose est comme une vitre transparente ». Amoureux de la langue anglaise dont il analyse avec finesse les forces et les faiblesses, les remarques de George Orwell ont une portée universelle pour tous ceux dont l’écriture est la passion ou le métier.
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Mais pour commencer, les six règles que George Orwell posa dans son essai La Politique et la langue anglaise, et qui servirent de guide de style aux journalistes de The Observer pendant un demi siècle.

.1. N’utilisez jamais une métaphore, une comparaison, ou toute figure de rhétorique que vous avez déjà lu à maintes reprises.

2. N’utilisez jamais un mot long si un autre plus court peut faire l’affaire.

3. S’il est possible de supprimer un mot n’hésitez jamais à le faire.

4. N’utilisez jamais le mode passif si vous pouvez utiliser le mode actif.

5. N’utilisez jamais une expression étrangère, un terme scientifique ou spécialisé si vous pouvez leur trouver un équivalent dans la langue de tous les jours.

6. Enfreignez les règles ci-dessus plutôt que de commettre d’évidents barbarismes.