Port de Québec : vers une grève générale, Jean-Nicolas Blanchet, Agence QMI

Les négociations pour le renouvellement de leur convention collective sont rompues. Le conflit avec l’employeur porte notamment sur les horaires rotatifs et la protection des surnuméraires.

Le Soleil : Trois sujets minent les négociations : les mises en disponibilité des employés, les horaires rotatifs et la protection des travailleurs surnuméraires.

Et les débardeurs de Montréal?

Parmi tous les médias, seul La Métropole a donné des informations lors de la grève de 2010.

« Les débardeurs gagnent plus que la population en général. Leur salaire est de 31 $ l’heure en journée, de 45 $ le soir, de 60 $ la nuit, les fin de semaine et les jours fériés. L’organisation du travail prévue par la convention collective est encore plus avantageuse pour ces travailleurs et renforce leurs salaires élevés. Par exemple, un navire ne nécessite pas toujours un opérateur de grue, mais l’orsque sa présence est nécessaire pour une heure de travail, l’employeur est obligé de payer deux opérateurs pendant une durée de 8 heures.

C’est ce que prévoit la convention collective des débardeurs. Par ailleurs, la majorité des débardeurs travaille « à relais », ce qui veut dire qu’un opérateur de grue travail 4 heures et qu’il est en pause 4 heures. Il est ainsi payé 8 heures pur 4 heures de travail. S’il travaille sur le quart de nuit, il est payé au taux double, soit payé pour 16 heures normales, alors qu’il n’a travaillé que 4 heures. Une nuit de travail de 4 heures lui rapporte 496 $, soit 16 heures au taux régulier de 31 $. Soit environ le taux d’un avocat moyen… Alors que la plupart des débardeurs ne possèdent pas de secondaire 5.

Un programme de sécurité de revenu forme aussi un écran de protection pour garantir leur salaire même, si l’activité du port baisse. Il garantit aux syndiqués un emploi et un revenu équivalent à 40 heures de travail par semaine, peu importe le nombre d’heures réellement travaillées. L’année dernière, ce programme a coûté 12 M$ à l’association des employeurs maritimes (AEM), qui était jusqu’ici contrainte d’accepter la situation. »