Ventres indiens à louer
Marise Murphy
Le commerce des bébés, c’est payant. Le gouvernement indien l’a compris et a légalisé le recours aux mères porteuses en 2002. D’abord réservée aux citoyens indiens, la pratique s’est ensuite ouverte au marché international. Le couple fournit sperme, ovules ou embryons s’il le peut, sinon ce sont les cliniques qui s’occupent de les fournir. Aux États-Unis, un couple peut facilement dépenser 200 000 $ s’il a recours à une agence de mères porteuses chez lui alors qu’en Inde, le même service lui en coûtera dix fois moins. La part versée à la mère porteuse indienne oscille entre 2000 $ et 5000 $, soit jusqu’à cinq fois son revenu familial annuel. Trafic d’êtres humains ou échange commercial, aliénation de la femme ou acte d’altruisme; près de dix ans après son apparition, le tourisme reproductif international soulèvent encore les mêmes questions.
La bande annonce et le site du documentaire Made in India de Rebecca Haimowitz et Vaishali Sinha.
Entrevue du Dr René Frydman « père » du premier bébé éprouvette français, par Christian Rioux dans Le Devoir.
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Le Québec plus sévère que le reste du Canada : Mères porteuses : des lois différentes d’un État à l’autre, un article de Marie-Claude Malboeuf dans La Presse.