Un article à lire sur Smithsonian.com

Ces Indiens, qu’on appelle aussi Arawaks, ont été les premiers à accueillir Christophe Colomb qui s’est empressé de les faire disparaître. Un journaliste a cherché à savoir si les Taïnos avaient des descendants dans les Antilles. Surprenants résultats!

Sur cette période de l’histoire indienne, le Kiosque médias a publié “La Conquista

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Extraits:

Les Antilles

La conquête espagnole en Amérique constitue le plus grand effort colonial après Rome.  Colomb est bien loin de s’en douter quand il arrive devant une petite île d’à peu près douze milles de long, Guanahani, dans les Bahamas. Il croit aborder une des 7 000 îles du Japon dont parlait Marco Polo, alors qu’en fait, il est à 250 milles au nord de Cuba, dans les Antilles habitées alors par près de trois millions d’Arawaks et de Caraïbes.

Dans un passé lointain, les Arawaks ont quitté la Cordillère des Andes pour se répandre ensuite le long de l’Amazone et de ses affluents jusqu’à l’embouchure de l’Orénoque et, de là, le long de la côté du Venezuela, de la Colombie et des Guyanes pour atteindre enfin les Antilles. Île après île, les Arawaks ont occupé le terrain, chassant les premiers habitants venus, eux, croit-on, de la Floride. Fermiers pacifiques, fortement religieux, regroupés en communautés importantes, ces Arawaks ont un système de classes et de gouvernement plutôt élaboré. Ils occupent des maisons communes dans des villages regroupant plus de trois mille habitants. Ils construisent également des canoés, dont les plus grands contiennent jusqu’à 80 personnes.

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Lorsque Colomb approche du rivage, il y a bien quelques Arawaks qui l’observent paisiblement, mais il ne s’en occupe pas. Il procède tout d’abord à un acte juridique: bannière royale dans la main droite, il tire son épée, abat d’un revers quelques herbes et entaille un arbre, geste symbolique pour marquer son droit de propriété. Légalité oblige : le notaire Escobedo et le contrôleur royal Sanchez de Segovie dressent le procès-verbal de ce qui s’avérera être la prise de possession de l’Amérique par l’Europe. Colomb, satisfait, signe le document et note le même jour, dans ses carnets, que ces hommes feront sans doute «de bons serviteurs». Puis il se tourne enfin vers les Arawaks présents et leur annonce, en espagnol, qu’ils ont désormais pour maître l’Espagne en la personne de ses souverains, Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon.

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Deux jours après son arrivée, Colomb kidnappe sept Arawaks et écrit dans ses carnets: «Ces gens ont des armes très simples, comme le voient vos Altesses d’après les sept que j’ai ordonné d’amener pour qu’ils puissent apprendre la langue et revenir, bien que vos Altesses puissent, quand elles le voudront, les faire tous envoyer à Castille ou les garder tous prisonniers dans l’île, car avec cinquante hommes armés, vous les tiendrez en votre pouvoir et pourrez faire d’eux tout ce que bon vous semblera… »

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Après le premier affrontement armé, c’est « l’asservissement » tout aussi meurtrier: des 300 000 Indiens qui habitaient Hispaniola en 1492, il n’en reste que 14000 en 1514 et, en 1549, plus que 500.