Les médailles en chocolat
Vous et moi avons connu deux types de diplômes au secondaire : le diplôme d’études secondaires (DES), qui ouvre les portes du cégep, et le diplôme d’études professionnelles (DEP), qui débouche sur le marché du travail.
C’était une autre époque. Désormais, si votre jeune a d’immenses problèmes dès la 1re ou la 2e année du secondaire, ne désespérez pas : il lui suffira d’avoir assisté à 200 heures de cours de français, 150 heures de mathématiques et 100 heures d’anglais, et il se verra décerner un Certificat en formation pour métier semi-spécialisé (CFMSS).
Vous avez bien lu. Il suffit d’avoir été présent pendant ces heures, pas d’avoir réussi une épreuve vérifiant les apprentissages. Ce «diplôme» a quatre petits frères et soeurs. On trouve aussi le Certificat d’études professionnelles (CEP), l’Attestation d’études professionnelles (AEP), le Certificat de formation en entreprise et récupération (CEFER) et le Certificat préparatoire au marché du travail (CPMT).
Ajoutez-y les classiques DEP et DES et vous avez sept «diplômes» qui entrent dans le calcul du taux de diplomation global. Vous voulez donner une image tronquée et jovialiste de la réussite scolaire ? Multipliez les attestations et enlevez toute exigence afin d’être sûr que chacun ou presque aura son «diplôme». Il suffisait d’y penser.
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«Au Québec, on a le meilleur système d’éducation dans le monde (…)” Rejean Parent , président de La Centrale des syndicats du Québec. [Le journal de Québec]
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“Josée Bouchard souligne que le Québec a l’un des meilleurs systèmes d’éducation au monde et qu’il faut en être fier. » (publireportage paru dans Jobboom, vol 11, no 3, mai 2010, p.25.)