Un article dans Le Figaro

Immatures, tendres, compagnons rêvés de femmes affirmées et débordantes d’énergie, les «mâles doux» seraient de plus en plus nombreux.

«Ils ont la fâcheuse tendance depuis toujours à se conformer aux exigences et normes féminines jusqu’au moment où ils lâchent ce personnage, et ce tout à coup.»

Le syndrome du gentil garçon reste d’actualité puisqu’une chercheuse de l’institut Manhattan, Kay Hymowitz, a ouvert une polémique au printemps dernier en publiant Manning up: How the Rise of Women Has Turned Men into Boys («Comment l’élévation des femmes a transformé les hommes en petits garçons»). Pour cette décrypteuse de tendances, le postféminisme a donné naissance à cette nouvelle catégorie d’hommes «préadultes». À force de leur envoyer des messages contradictoires: «le rôle du père est fondamental» et, en même temps, «les pères sont une option»; ou «nous aimons les hommes qui ont confiance en eux» et «nous refusons toute marque d’autoritarisme», les femmes auraient accentué la crise identitaire d’un mâle incertain.