Propos recueillis par Christian Frenette  (Nouveaux Cahiers du socilaisme)

De plus, les gouvernements, qu’ils soient libéraux ou péquistes, utilisent à outrance des lois spéciales qui imposent l’arrêt des moyens de pression et le contenu des conventions collectives, sous peine d’amendes faramineuses. Cela explique pourquoi les assemblées générales des syndicats des secteurs public et parapublic se sont vidées peu à peu de leurs membres et sont souvent devenues des coquilles bureaucratiques sans vie.

Nous avions sous-estimé le pouvoir de l’État et le pouvoir économique de l’entreprise privée. Nous avions ainsi sous-estimé la nécessité de passer à l’action politique proprement dite. Les marxistes-léninistes l’ont, eux, pleinement reconnue. Mais, malgré leur profond engagement, ils étaient si dogmatiques et sectaires qu’ils se coupaient des ouvriers qu’ils voulaient représenter. C’est également vrai des trotskistes, même s’ils se disaient plus ouverts. Les uns et les autres étaient régis par des façons de penser, des dogmes, qu’ils appliquaient de manière mécanique à la société.