Le chroniqueur Michel Laliberté (La Voix de l’Est)

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(…) Un étudiant qui participe à une manifestation considérée illégale par les policiers (les raisons seront multiples) pourra se voir remettre une amende allant jusqu’à 5000 $. Les porte-parole des associations étudiantes feront face à des amendes pouvant atteindre 35 000 $. Elles pourraient être de 125 000 $ pour les associations elles mêmes.À titre de comparaison, soumettons le cas d’un homme qui bat sa femme, un des crimes les plus ignobles. S’il en est à une première offense, la brute va écoper d’une probation de deux ans et le juge le condamnera à verser 500 $ à un centre de femmes victimes de violence conjugale.

Allons-y d’une autre comparaison, collée sur la politique cette fois.

Une entreprise, une firme de génie-conseil, par exemple, qui viole la Loi sur les élections et les référendums en finançant illégalement un parti politique ou en tentant de faire dérailler le processus électoral, s’expose à une amende minimale de… 10 000 $.

Entre des étudiants qui manifestent pour se faire entendre et des entreprises qui violent la loi électorale, lesquels représentent le plus grand danger pour la démocratie?