La publication savante en crise
Joanie Lavoie et Dominique Bérubé dans Journal FORUM
«Dans presque tous les pays du monde, la recherche est soutenue par les fonds publics. Quand les chercheurs publient leurs résultats dans les revues scientifiques, ils le font gratuitement. Ces résultats sont aussi évalués bénévolement par leurs pairs. Et les revues exigent très souvent qu’on leur cède les droits sur ces mêmes articles. Par la suite, les éditeurs ou les grandes sociétés savantes vendent leurs revues à prix d’or aux bibliothèques… financées aussi par des fonds publics! On se retrouve dans une boucle sans fin où l’argent des contribuables paie la production de la recherche et l’accès à la recherche pendant que les éditeurs et les sociétés savantes tirent des profits de 30 à 45 % de cette opération, avant impôts. C’est scandaleux!» s’exclame Jean-Claude Guédon.
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Academic publishing
Un article de “The Economist”
When research is funded by the taxpayer or by charities, the results should be available to all without charge
An annual subscription to Tetrahedron, a chemistry journal, will cost your university library $20,269; a year of the Journal of Mathematical Sciences will set you back $20,100. In 2011 Elsevier, the biggest academic-journal publisher, made a profit of £768m ($1.2 billion) on revenues of £2.1 billion.
Academic journals generally get their articles for nothing and may pay little to editors and peer reviewers. They sell to the very universities that provide that cheap labour. As other media falter, academic publishers have soared. Elsevier, the biggest publisher of journals with almost 2,000 titles, cruised through the recession. Last year it made £724m ($1.1 billion) on revenues of £2 billion—an operating-profit margin of 36%.
– Social networking may make academia more efficient
– Academics are starting to boycott a big publisher of journals
– One of the best media businesses is also one of the most resented