« Nos bienheureux élus se sont entendus comme larrons en foire pour écumer les fonds publics »
« Les députés de l’Assemblée nationale du Québec se sont votés depuis une vingtaine d’années des retraites dorées, des allocations juteuses, dites de transition, donc en transit pour se chercher du travail suite à une défaite ou une démission. En fonction, ils bénéficient d’une kyrielle de prestations parlementaires dépassant la douzaine dont la plupart sont soustraites à l’examen des employés de l’État. Avec la complicité d’une opinion publique indifférente parce que peu ou mal informée, nos bienheureux élus se sont entendus comme larrons en foire pour écumer les fonds publics et se voter des avantages prohibitifs à susciter l’envie des républiques de bananes », a dénoncé l’ex-complice de René Lévesque.
M. Michaud, qui dit avoir passé une trentaine d’heures à faire des recherches pour « trouver ces chiffres cachés », a cité des exemples frappants : « En tout, 44 députés ont touché de rondelettes allocations de transition et sont revenus à l’Assemblée nationale. Je vous soumets les noms de Jean-Marc Fournier (146 000 $), Pauline Marois (128 000 $) et de François Legault (128 000 $) qui, en peu de temps, ont effectué un retour inattendu et inexpliqué sur les banquettes parlementaires. Que diable sont-ils allés faire dans le secteur privé pour revenir rapidement au confort douillet de la vie politique ? Cela va sans dire, sans rembourser le moindre sou de la prime de départ qu’ils ont touchée », a-t-il fait remarquer.
Plus inacceptable encore, selon lui, est la décision de membres de la députation de se prévaloir des conditions d’une retraite payée par les fonds publics, enrichie « d’une allocation coquine de transition vers le troisième âge. Il n’y a pas de précédent de la sorte dans le secteur privé, nous voilà dans l’inédit et du jamais vu dans les démocraties modernes. Il faut que nous ayons perdu la tête et que nous soyons collectivement riches à craquer pour gaver nos élus dans des proportions aussi gargantuesques. Un exemple : Monique Jérome-Forget qui a quitté la vie politique à 69 ans et encaissé la somme rondelette de 146 000 $ adossée à une pension annuelle de 49 786 $ pour 10 ans de service. Trois mois après sa démission, elle pantouflait chez un cabinet d’avocats de Montréal. Tout ça, c’est de la folie furieuse, il faut arrêter ça ».