Jean-Paul Picaper
Editions des Syrtes
(Bibliothèque de Westmount)

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Présentation de l’Éditeur
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Berlin, 9 novembre 1989… Le mur est ouvert. La République démocratique allemande ferme boutique. Son existence ne tenait qu’à un mur. Un mur qui n’était que la partie visible de l’iceberg. Dessous se cachait la Stasi, ce monstre tentaculaire de la guerre froide, cette police secrète à qui rien n’échappait. C’est dans son antre que nous emmène l’auteur.
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Pendant près de trente ans, il a affronté à Berlin-Ouest et en RFA les agitateurs et désinformateurs stipendiés de la Stasi, déjouant ses traquenards à Berlin-Est et en RDA. Il a vécu aussi l’infiltration du mouvement étudiant des années 1960 et de divers organismes d’Allemagne de l’Ouest ; il a contacté à maintes reprises des dissidents est-allemands et collaboré avec eux, menant sa petite guerre personnelle contre cette dangereuse organisation tout au long de la guerre froide.
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À partir de son expérience, de témoignages poignants, d’entretiens avec des espions et leurs victimes, il nous entraîne dans les arcanes du « meilleur service d’espionnage de l’histoire », et nous fait vivre le quotidien d’une dictature, mêlant à la fois l’analyse rigoureuse du politologue et la narration du journaliste.
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Un document rare.
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Extrait
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Le livre s’ouvre sur cette anecdote surprenante. Nous sommes en 1995, Jean-Paul Picaper est de retour à Berlin. Arrivé à Tegel, il prend un taxi pour quitter l’aéroport. A peine installé, le chauffeur que l’auteur ne connaît ni d’Eve ni d’Adam, le salut d’un « Bonjour Monsieur Picaper. » L’homme s’avérait être un ancien fonctionnaire de la Stasi ayant travaillé sur le dossier de son passager constitué dans les années 70. Marqué par ce qu’avait été la Guerre Froide, cette improbable rencontre ravive les souvenirs et amène l’auteur à se plonger dans les entrailles de la Stasi. A l’ouverture des archives, poussé par la curiosité, il consulte son dossier. C’est là qu’il décide de commencer une vaste enquête. Il part à la rencontre d’anciens de la Stasi dont le chef des services secrets allemands, Markus Wolf, d’anciens détenus, de témoins d’exceptions diplomates ou passeurs d’hommes.