La Folie des grandeurs

Trent, Peter (maire de la Ville de Westmount)

824 pages
Septentrion

En 2002, le gouvernement du Québec a fusionné de force en une seule municipalité toutes les villes de l’île de Montréal – une décision partiellement renversée en 2006. Première longue réflexion sur le sujet, La Folie des grandeurs est une critique acerbe et perspicace par un acteur clé de la lutte contre les fusions, Peter Trent.

Le maire de Westmount retrace les racines de ce délire et présente un bilan de ses conséquences. Plusieurs politiciens font partie de la distribution: Claude Ryan, Louise Harel, Lucien Bouchard, Bernard Landry, Jean Charest, Pierre Bourque et Gérald Tremblay. En toile de fond, deux langues, deux cultures et, en guise de décor, le référendum sur la souveraineté, le mouvement partitionniste, le délestage fiscal et la corruption municipale.

Patiemment et méticuleusement, Peter Trent livre avec un humour teinté d’impatience et parfois d’exaspération un récit où s’entrecroisent l’exercice autoritaire du pouvoir et une déformation alarmante des faits.

La Folie des grandeurs n’est malheureusement pas une oeuvre de fiction.

Entrevue avec Peter Trent. (Radio-Canada)

La folie des grandeurs?

Il s’est battu contre les fusions des municipalités de l’île de Montréal en 2002. Dix ans plus tard, le maire de la Ville de Westmount, Peter Trent, fait le bilan de ces fusions forcées et des défusions qui ont suivi en 2006. Dans « La folie des grandeurs », il martèle encore et toujours : les fusions sur l’île de Montréal ont été nuisibles.

Les fusions plus chères que la corruption

Par Marie-Eve Shaffer, Métro

Extraits

Préface du livre

Jean-Claude Marsan

« Chez les Francophones, une quête de grandeur héritée de la mère-patrie monarchique et exacerbée par leur statur de minoritaires les amène malheureusement trop souvent à adhérer à des concepts sans en évaluer toutes les implications. Le maire Drapeau fut un beau spécimen du gene, notamment quand il déclara que les Jeux Olympiques de 1976 ne pouvaient pas plus générer de déficits qu’un homme peut devenir enceint. Or, à lui tout seul, le stade olympique est en train de deveni le stade le plus coûteux de l’histoire de l’humanité! Une île, une ville, ce fut le rêve que caressait le maire Drapeau et que ralluma le maire Bourque sans trop en soupçonner les retombées néfastes potentielles. »

(…)

« Pourtant ce projet de fusions forcées sur l’île montréalaise fut critiqué par la plupart des universitaires et chercheurs du Québec. Se pouvait-il, comme aurait pu le penser Duplessis dans son temps, que ces intellectuels eussnt tous tort en même temps? Sans vouloir leur accorder le monopole de la lucidité, il faut bien reconnaître qu’ayant accès à des études et des expériences débordant le cadre étroit de la problématique locale, ils avaient le nez moins collé sur le miroir. »

Avant-propos de Stephen A. Jarilowsky

« Les villes de l’île de Montréal ne voulaient pas être absorbées. Elles y ont été contraintes par le gouvernement péquiste d’alors. Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, a cautionné les actions du gouvernement du Québec. Les fusions ont été effectuées pour des raisons purement politiques, parmi lesquelles le désir de s’attirer les faveurs des syndicaats municipaux, notamment ceux de la ville de Montréal. »