Le danger de fermer les asiles
Certaines personnes doivent être dans les institutions.
James Panero, New York Daily News
For 50 years now, the United States has pursued a policy toward the mentally ill that has left the sick untreated and our country unsafe. While we await more facts about the tragedy at Newtown, Conn., similar heinous episodes suggest a correlation between violent crime and what’s known as “deinstitutionalization,” the policy of closing state mental institutions.
Of course, only a small fraction of the mentally ill commit violent crimes. But in the wake of Adam Lanza’s massacre, this minority is of the utmost concern.
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Le Kiosque a publié
La folle histoire de la folie
http://kiosquemedias.wordpress.com/2012/12/30/la-folle-histoire-de-la-folie/
Extrait
L’arrivée des tranquilisants
Contrairement aux autres maladies mentales, les psychiatres possèdaient déjà des outils efficaces contre l’anxiété. Mais le problème avec les barbituriques, l’opium et ses dérivés la morphine et l’héroïne, c’est la forte dépendance qu’ils créent chez le patient.
Le méprobamate est le premier tranquilisant à susciter une frénésie populaire. On le produit dans la ville de Miltown en 1955 ce qui lui donne son nom. En 1956, un Américain sur 20 l’utilise. Mais on lui découvre des effets néfastes.
Les chimistes se mettent à l’oeuvre pour le remplacer, et en 1960, la compagnie Hoffmann-Laroche met sur le marché le Librium, de la famille des benzodiazépines. Trois ans plus tard, elle produit une molécule plus puissante, le diazépam. Sous son nom commercial «Valium», il devient dans la décennie le médicament le plus prescrit au monde.
D’autres molécules de la même famille que le Librium et le Valium, comme le Xanax et l’Ativan viendront s’ajouter à l’énorme panoplie des tranquilisants. Les conséquences sont énormes. En gériatrie par exemple, on peut enfin aider des patients âgés avec des idées paranoïaques; on peut aussi éviter l’hospitalisation des déprimés chroniques. C’est remarquable!
«For the first time in history, we had drugs that suppressed hallucinations and delusions, drugs that could bring some chronic psychotic patients back to remission, drugs that could prevent psychotic relapses (…)» p.51«Before they called it psychopharmacology: Building on a proud past 50 years of Psychiatry at McGill.»
En l’espace de dix ans, on a découvert des médicaments pour les principales maladies mentales: les antipsychotiques (aussi appelés neuroleptiques), les antimaniaques, les antidépresseurs et les tranquilisants.
Toutes ces découvertes mettent fin aux traitements de choc dans les hôpitaux psychiatriques. Finis les comas forcés, les élecrochocs, les convulsions et les lobotomies. Des médicaments sont maintenant disponibles pour traiter l’agitation et les hallucinations. Les malades mentaux, internés depuis de longues années, retournent dans leur famille et deviennent des malades comme les autres.
Alors, et alors seulement, on commençe à avoir moins peur de la folie.
C’est ce moment que choisissent des psychiatres pour s’attaquer à leurs collègues et aux asiles, allant jusqu’à mettre en doute l’idée même de folie. Le temps de l’antipsychiatrie vient de sonner.