Les trois textes qui suivent ont été publiés dans une revue libertarienne. On y adore la vipérine Ayn Rand à côté de laquelle Ronald Reagan était un dangereux socialiste! Mais on peut savourer le style de l’auteur.
La France doit-elle lancer son Google ? Les députés disent oui !
À l’heure où les députés se penchent en détail sur la fiscalité française pour bastonner les sociétés qui ont des thunes afin de remplir le tonneau des Danaïdes étatiques, et se concentrent notamment sur Google pour lui faire cracher de précieux milliards d’euros, les petits malins de Streetpress se sont proposés d’aller interroger nos élus afin de savoir s’ils étaient pour ou contre une belle grosse initiative française voire européenne (et donc très coûteuse) pour réaliser un moteur de recherche « à la Google », mais sur fonds locaux, pour se départir enfin de l’hégémonie américaine.
Comme on le sait en effet, Google, c’est à la fois américain, Big Brother et omnipotent, c’est une évidence. Proposer au législateur d’impulser, par un furieux coup de rein budgétaire, le gouvernement pour qu’il se lance dans la recherche sur internet, c’est un pas salutaire vers l’indépendance et, aussi, ne l’oublions pas, la Grandeur de la France, et ♪ envoyez la Marseillaise ♫ !
La France, ce paradis des économistes d’opérette
Éditorial de Contrepoints
Rien de tel qu’aller fouiller dans les tribunes et autres petits papiers polémiques des journaux en mal de sensations (qui ne s’appellent pas que coke) pour trouver des pépites d’humour décalé et les scories amusantes de raisonnements aussi alambiqués que grotesque. Aujourd’hui, nous allons découvrir deux nouveaux pipoconomistes en pleine forme, comme la France s’ingénie à en produire tous les jours un peu plus. Ébouriffant.
Et on commence très fort avec le Monde qui, probablement encore sous les effets planants des 18 millions d’euros de subventions annuelles, n’hésite pas à se dandiner sur le web avec une belle section pompeusement appelée « Idées » là où un désert sec s’étale sans fin. Et au milieu de ce néant poudreux parcouru par quelques scribouillards égarés, on découvre la pénible bavure d’une certaine Karine Berger.
Vous ne la connaissez sans doute pas. C’est normal puisqu’elle est à la pensée économique ce que les aphorismes de Jean-Claude Van Damme sont à la philosophie hellénique : une source continuelle d’émerveillement goguenard mâtinée de consternation. Il faut dire à la décharge de la frémissante passionaria de l’économie d’improvisation qu’elle est consciencieusement inscrite au parti socialiste depuis plus de dix ans, qu’elle affectionne la broderie altercomprenante sur statistiques nationales et aime tendrement mettre son nez dans les finances et l’économie pourvu qu’il s’agit d’aller piquer l’argent des uns pour le distribuer n’importe comment aux autres. Comme on le comprend, rien d’inhabituel donc pour une régulière des colonnes d’Alternatives Écocomiques dans lesquelles elle peut s’épancher à loisir sur les grandes et petites entreprises privées françaises dans lesquelles elle n’a mis les pieds que fort furtivement et fustiger le méchant capitalisme néo/ultra/turbolibéral dont elle ne connaît à peu près rien comme 99% de la classe politique française.
La yourte interdite et autres histoires idiotes
Nous parlions de Bruxelles, restons dans le plat pays et intéressons-nous rapidement à Laurent Louis, intéressant spécimen de parasite thermophile à la mine réjouie de l’abruti qui s’ignore : il propose, sans rire, d’instaurer un permis pour avoir des enfants.
C’est évidemment parfaitement, implacablement, hermétiquement idiot mais pas du tout étonnant : plus on donne de pouvoir à des gens qui n’ont jamais été choisis sur le volet pour leur intelligence, plus on s’expose à ce genre de production douteuse.
Ce qui est relativement inquiétant est que ce genre d’occurrence tend à se multiplier. Si, en Belgique, ce genre de saillies est fréquent, en France, cela passe maintenant totalement inaperçu.
Ben si. Regardez Jack Lang (oui oui, l’autre andouille qui instaura jadis le prix unique) : il nous explique que, pour l’affaire DSK, on doit pouvoir laisser le prévenu en liberté puisqu’« il n’y a pas mort d’homme ». Regardez Jean-François Kahn déclarer que son ami Strauss-Kahn aurait simplement ripé dans une domestique. Un « simple troussage », rien de plus. Regardez Elizabeth Guigou regretter que (oh mais enfin quoi bon à la fin) « la présumée victime est davantage protégée que le présumé innocent ! » Regardez BHL, regardez les autres. Et quand ce n’est pas à gauche qu’on dégoise des énormités, ce sera à droite (rappelez-vous des meilleures aphorismes de Lefebvre ou d’Hortefeux, par exemple…)
Pas la peine, finalement, de se moquer des Belges.
Tout le monde sait, maintenant, à quoi s’en tenir : le monde politico-médiatique est vicié. Il l’a toujours été, notez bien. Simplement, maintenant, avec la puissance d’internet, et la facilité qu’a le peuple de s’enquérir par lui-même de ce qu’il veut savoir … plus moyen de se cacher, de faire oublier les affaires et les petites phrases idiotes.